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Réunion: La nouvelle route du littoral crée la confiance parmi les opérateurs

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Réunion: La nouvelle route du littoral crée  la confiance parmi les opérateurs | business-magazine.mu

Projet d’envergure étalé sur cinq ans, la nouvelle route du littoral devrait créer les conditions pour dynamiser la croissance, estiment Yann de Prince, président du Medef Réunion et Ibrahim Patel, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’île de la Réunion (CCIR).

Yann de Prince, président du Medef Réunion: « Le modèle de croissance réunionnais est en train de changer de paradigme »

« La construction de la nouvelle route du littoral, ouvrage d’envergure, permettra, dès 2015, à l’économie et aux entreprises réunionnaises de retrouver un nouveau souffle, par l’activité directe et indirecte qu’elle générera localement. Le dynamisme économique engendré par ces travaux exceptionnels, prévus pour cinq ans, donnera la possibilité au territoire de mettre en place une véritable stratégie et un plan d’actions ambitieux pour faire face au défi de la croissance et de l’emploi.

Ainsi, en parallèle de ce moteur indispensable au redémarrage de l’île, le modèle de croissance réunionnais est en train de changer de paradigme, et les acteurs du territoire se mobilisent pour trouver des nouvelles sources de développement.

Au regard de l’accélération des échanges mondiaux, d’un marché atone et d’une situation de l’économie française dégradée, les entreprises réunionnaises ont, pour 2015, l’ambition de se tourner vers les pays de la zone océan Indien, et de trouver des partenariats pour développer leur courant d’affaire et promouvoir leur savoir-faire.

Cette ouverture sur la zone est, avant tout, possible par un signal fort donné par les autorités locales compétentes en matière de coopération régionale, à savoir les services de l’État et la Région Réunion. Des démarches ont débuté en ce sens en 2014  sur l’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Mozambique.

Notre développement passera nécessairement par une croissance de nos échanges avec les pays de la zone océan Indien, et la consolidation d’outils nécessaires à l’accompagnement de cette stratégie.

Pour ce faire, nous avons, en partenariat avec les élus et l’État priorisé quatre secteurs d’opportunité :

• Le tourisme, au travers des Iles Vanille, attirant des cibles nouvelles, pour découvrir, dans un environnement stable politiquement et sans danger sanitaire, des paysages complémentaires et uniques au monde.

• L’agro-nutrition, domaine dans lequel nous avons une grande maîtrise des filières en amont et en aval. Les pays de la zone océan Indien disposent de ressources naturelles, et nous avons développé une grande expertise en la matière.

• Une forte capacité d’innovation et de développement des technologies de l’information et de l’innovation, notamment en matière d’e-énergies, d’e-tourisme et d’e-santé.

• Un savoir-faire au niveau de la maîtrise de l’énergie, de la production et stockage d’énergies renouvelables en milieu tropical ainsi que de la gestion et de la valorisation des déchets.

Les entreprises de La Réunion, pilier de la France et terre de l’Europe au cœur de l’océan Indien, ont pour objectif en 2015 de rechercher des partenariats sur la zone océan Indien, tant pour drainer des capitaux sur notre île que pour réussir à exporter nos produits et nos savoir-faire.

L’accompagnement de notre compagnie aérienne locale sur les dessertes de la zone, ainsi que la volonté de nos politiques de développer un hub portuaire sur notre île, nous permettront de poser les jalons d’un développement ambitieux. Nous sommes confiants dans notre capacité à favoriser le rayonnement de notre île, et trouver des opportunités gagnant-gagnant avec les pays de la zone. »

Ibrahim Patel, président de la CCIR: « Nous attendons beaucoup de la route du littoral »

«Nous espérons vivement la reprise dans les secteurs du tourisme et du BTP. Nous attendons beaucoup de l’impact économique du chantier de la nouvelle route du littoral. Le relèvement du plafond du dispositif Pinel à 18 000 € pour la défiscalisation dans le logement intermédiaire devrait aussi soutenir cette reprise.

En matière d’emploi, nous comptons sur les effets du CICE, et sur la majoration de son taux à 7,5 %. Nous militerons, par ailleurs, pour l’ouverture des contrats d’avenir à toutes les entreprises de moins de 10 salariés du secteur marchand, en particulier pour le commerce où le potentiel de création d’un premier emploi est fort.

Nous poursuivrons notre combat en faveur de nos commerces de proximité de centre-ville face à la multiplication des autorisations commerciales délivrées ces dernières années. »