Seychelles – Capitaliser sur le potentiel de la mariculture

Le gouvernement seychellois envisage la possibilité de développer à grande échelle l’aquaculture marine ou la mariculture. La mariculture se réfère à la culture d’espèces marines dans des enclos marins ou suspendue dans une colonne d’eau ou dans des systèmes terrestres, tels que des étangsou des chars.

Le concept n’est pas nouveau aux Seychelles. En 1989, l’Island Development Company et le Seychelles Marketing Board avaient installé une ferme de crevettes sur la plus grande île coralline des Seychelles, Coetivy. La ferme cultivait spécifiquement la crevette du tigre noir, réputée à travers le monde pour son goût exquis. En 2009, l’opération a été abandonnée en raison de contraintes financières. Il existe également une ferme d’huîtres perlées noires actuellement opérationnelle sur Praslin, la deuxième île la plus peuplée des Seychelles. Créée en 1995, cette ferme produit l’huître à lèvres noires et l’huître ailée pour le marché de la joaillerie.

Dans le cadre de leur nouvelle stratégie, les autorités seychelloises ont identifié quatre espèces de poissons à l’ailette pour le projet pilote. Ils incluent le mérou brun marbré, l’eméraglisseur rouge emblématique, le parangon de mangrove et le pompano à bec noir. Le poisson produit sera presque exclusivement destiné à l’exportation. L’on s’attend à une production entre 20 000 et 50 000 tonnes par an.

L’aquaculture comporte plusieurs avantages. Elle permet, entre autres, de réduire la pression exercée sur les stocks de poisson sauvage. Avec la demande croissante de fruits de mer dans le monde, l’aquaculture permet, par ailleurs, un approvisionnement en nourriture continue. Elle sera particulièrement utile lors de la mousson sud-est aux Seychelles, où les stocks de poisson sont limités en raison de la mer agitée.