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Interview Rencontre

Pascal de Izaguirre(président-directeur général de Corsair): «NOTRE ARRIVEE SUR LES LIAISONS INTER-ILES SE TRADUIRA PAR UNE FORTE BAISSE DES PRIX»

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Pascal de Izaguirre(président-directeur général de Corsair): «NOTRE ARRIVEE SUR LES LIAISONS INTER-ILES SE TRADUIRA PAR UNE FORTE BAISSE DES PRIX» | business-magazine.mu

En marge de ses vols long-courriers, Corsair se positionne sur la desserte régionale. La compagnie espère obtenir bientôt l’autorisation d’exploiter l’axe Maurice-Réunion. Tout le monde, selon son PDG, y serait gagnant.

 

BUSINESSMAG. Qu’est-ce qui explique la bonne santé financière de Corsair ?

Corsair se porte bien. Notre situation financière est saine et nos résultats seront même significativement positifs cette année. Nous continuons de nous développer et ce succès, nous le devons aussi à la fidélité de notre clientèle. Nous disposons d’un réseau diversifié à l’international. Nous développons un pôle Afrique avec la desserte d’Abidjan à l’année et nous sommes présents également sur Dakar. Ces deux lignes sont extrêmement dynamiques. Corsair continue de desservir les Antilles et le Canada, et nous sommes la seule compagnie aérienne à desservir quatre îles de l’océan Indien (Maurice, La Réunion, Mayotte et Madagascar) en vols directs. Nous avons aussi de nouveaux projets : l’ouverture de Cuba à l’été 2017 ainsi que la création d’une nouvelle classe Business, tout en conservant la classe Premium Grand Large, et une classe économique améliorée.

Autre signe de cette bonne santé retrouvée : nous avons déménagé dans un nouveau siège social le 12 septembre à Rungis,dans des locaux neufs. Nous avons la chance de travailler dans un cadre très moderne et fonctionnel, avec un aménagement qui favorise les échanges et donc une meilleure collaboration entre les équipes, tout en instaurant un nouvel élan, une nouvelle dynamique.

 

BUSINESSMAG. Corsair assure la desserte Paris-Maurice depuis dix ans. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de songer à proposer des liaisons inter-îles dans la région ?

Ces dossiers demandent du temps. Nous sommes bien installés à Maurice, à travers les entreprises du groupe TUI (Nouvelles Frontières, Passion des Îles et, bien sûr, Corsair). Nous pensons que pour continuer à développer le tourisme à Maurice, il est indispensable d’offrir une alternative aérienne aux touristes, aux Réunionnais et aux Mauriciens, qui pourraient profiter de séjours combinés. Il existe un gros potentiel qui n’est pas encore exploité.

J’ai déjà obtenu les droits pour la ligne Réunion-Mayotte. Le premier vol est prévu le 24 janvier prochain. Lors de ma visite à Madagascar, j’ai aussi obtenu l’autorisation d’exploiter des vols entre Saint-Denis de La Réunion et Antananarivo qui débuteront également dès le mois de janvier. Je suis convaincu du bien-fondé de notre demande de droits pour la liaison entre La Réunion et Maurice. Encore une fois, cela prend un peu de temps, mais tout le monde aurait à y gagner, en particulier sur les périodes de basse saison.

 

BUSINESSMAG. Il existe une forte concurrence à Maurice entre les compagnies aériennes qui desservent les îles de la région. Quelle sera la stratégie de Corsair pour conquérir une part de ce marché ?

Corsair est présente sur Maurice depuis 2006 et sur La Réunion depuis plus de 25 ans. Nous transportons chaque année plus de 300 000 passagers à destination de Gillot et plus de 100 000 vers Plaisance. Notre offre répond aux attentes de tous les segments de clientèle grâce à l’attractivité et à la flexibilité des tarifs ainsi qu’à la qualité de notre service. Nos excellents taux de remplissage en attestent. Sur le trafic régional, aujourd’hui, il n’y a pas suffisamment de vols, de capacité pour satisfaire toute la demande. Par ailleurs, le rapport prix/heure de vol est incroyablement élevé, ces lignes étant parmi les plus chères au monde. En nous positionnant sur l’inter-îles, nous apporterons plus de fréquence, de flexibilité et de compétitivité. Nous participerons ainsi concrètement à la promotion et au développement touristiques des îles Vanille.

 

BUSINESSMAG. Comptez-vous offrir des tarifs spéciaux ou d’autres avantages à ceux qui voyageront souvent sur les vols Corsair ?

Corsair a toujours offert le meilleur rapport qualité-prix sur les destinations desservies. C’est dans notre ADN. Notre arrivée sur les liaisons régionales se traduira par une forte baisse des prix. Nous sommes certains qu’en réduisant les tarifs, le trafic progressera sur l’ensemble des segments (tourisme, voyage d’affaires et tourisme affinitaire) et donnera une existence réelle et concrète au concept des îles Vanille, avec notamment la mise en place de combinés inter-îles. Le soutien de notre actionnaire, le groupe TUI, est un atout
majeur pour construire ce type de produit touristique.

Par ailleurs, en septembre, nous avons déployé notre programme de fidélité, en y intégrant un statut Platinum. Aujourd’hui, près de 350 000 clients sont porteurs de la carte Le Club et bénéficient d’avantages tels que des avoirs, des suppléments de poids en soute, l’enregistrement et la livraison prioritaires des bagages ou encore l’accès aux salons.

 

BUSINESSMAG. Quelle fréquence de vols prévoyez-vous entre les îles sœurs ?

Dans un premier temps, nous souhaitons pouvoir proposer au moins deux vols par semaine sur l’axe Maurice-Réunion.

 

BUSINESSMAG. Parlez-nous davantage du projet de nouvelle classe business…

Depuis 2012, Corsair a mis en œuvre une stratégie de montée en gamme et d’amélioration continue de la qualité de ses services, tout en restant extrêmement compétitive sur les prix. Nous poursuivons cette stratégie avec l’arrivée d’une nouvelle classe Business. Cette option sera commercialisée dès février 2017 pour des vols à partir de septembre sur Maurice. La nouvelle classe Business proposera un service de qualité aux meilleurs standards du marché, associé à un haut niveau de confort et une expérience de vol personnalisée.

Nous offrirons donc à nos clients le choix entre trois classes : la classe Business, la classe Premium Grand Large et la classe économique, qui comprendra une nouvelle zone (Économie Confort) avec davantage d’espace. Cette transformation correspond à notre volonté de répondre aux attentes de tous les clients : ceux qui privilégient le confort et ceux qui recherchent les prix les plus avantageux, que ce soit pour des déplacements personnels ou professionnels.