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Bunkering : la formule ‘win-win’

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Bunkering : la formule ‘win-win’ | business-magazine.mu

En plein développement, le port de Port-Louis offre de belles opportunités de croissance aux acteurs du bunkering, fournisseurs de Bunker fuel (hydrocarbures de soute). Vivo Energy Mauritius, en contrepartie, se réjouit de pouvoir offrir des perspectives de développement au port, dans un élan win-win.

De tout temps, les compagnies maritimes ont, non sans raison, été regardantes sur la compétitivité du passage portuaire. Pour leurs navires en escale – bateaux de pêche, porte-conteneurs, bateaux de croisière et vraquiers – l’avitaillement en carburant reste un critère de sélection clé. À cette règle universelle, Port-Louis ne fait pas exception. Ce qui le met dans un marché de plus en plus concurrentiel dans ce bassin de l’océan Indien qu’on peut volontiers étendre jusqu’aux côtes sud-est africaines à l’ouest et aux côtes sud-est asiatiques à l’est.

Sur l’ancienne Route des Indes, notre port a su préserver son avantage géographique au cœur du couloir maritime Asie-Afrique. Mais comment continuer à en tirer profit aux dépens d’autres destinations maritimes émergentes demeure un réel défi, aussi bien pour l’administration que pour les opérateurs portuaires.

Grâce à sa position stratégique au débouché du canal de Suez dans la mer Méditerranée, Port Saïd a vu sa position se renforcer sur le bunkering, devenu la principale activité du port. Port-Louis peut-il, doit-il en faire autant ? Si oui, en a-t-il les moyens, et, surtout, comment y parvenir?

Un scénario à gros budget a été élaboré pour propulser Port-Louis comme une référence régionale de transbordement portuaire. Cette ambition devra se traduire par une action audacieuse sur le plan infrastructurel, de la gestion et des prestations portuaires. Dans cette optique, le Bunkering est appelé à émerger pour devenir le hub préféré des compagnies maritimes.

Cette ambition est aussi en phase avec un trafic maritime international qui, dopé par la croissance de la demande intérieure de la Chine et de l’Inde et du commerce Sud-Sud, enregistre une croissance de 3,4 % (source: CNUCED). Une augmentation qui se répercute dans les eaux de Port-Louis qui accueillent environ 3 300 navires pour y transborder près de 316 000 m3 d’hydrocarbures de soute annuellement. Cependant, ce chiffre reste bien en deçà du potentiel commercial que représentent les quelque 35 000 navires qui traversent nos eaux territoriales, voire au-delà. La compétitivité d’un port se mesure d’abord par sa capacité à proposer au meilleur prix – et dans les meilleurs délais – des carburants de qualité pour répondre aux besoins des navires en escale au port ou de passage en rade.

Après plusieurs décennies d’activité portuaire, l’aventure de Vivo Energy Mauritius se poursuit avec toujours la même vision, c’est-à-dire investir pour se développer et croître en saisissant toutes les opportunités qui se présentent. À ce titre, Vivo Energy Mauritius a déjà affiché sa volonté de jouer les premiers rôles. Histoire de garder la place de leader qui est la sienne depuis 1942, lorsque Shell lança les premiers services de ravitaillement des navires. En 1971, pour poursuivre son rôle de pionnier, l’Ami Constant fut mis en service. C’était la toute première barge de ravitaillement de navires en carburant dans les eaux de Port-Louis.

Maurice a une longue expérience dans l’avitaillement des bateaux à quai et en mer. Pour accompagner le développement du port, la mission de Vivo Energy Mauritius est simple : elle se résume à fournir à meilleurs prix des carburants et lubrifiants différenciés pour le soutage dans des délais aussi rapides que les navires peuvent réduire significativement leur temps de passage au large de Port-Louis. Dans cette optique, l’entreprise a introduit sur le marché le fioul lourd 380 cst, l’hydrocarbure de soute la plus demandée par les navires de passage. Elle a aussi développé sa capacité de stockage pour ce produit. La compagnie a également consenti à des investissements majeurs dans les pipelines pour faire du soutage à quai. Sa barge a été remplacée, l’an dernier, par Gulf Star 1, un avitailleur entièrement équipé pouvant transporter jusqu’à 1 348 tonnes de fioul lourd et 370 tonnes de gazole, et qui opère selon les normes de sécurité et de protection environnementales les plus rigoureuses. Opérer en conformité avec des normes environnementales rigoureuses devrait être un impératif pour tous les acteurs, car il y va non seulement de la sécurité et la beauté de notre île, mais aussi et surtout de sa réputation.

Le développement du port intégrera un port de pêche moderne, un port de croisière et une marina. En toute cohérence, dans cet ambitieux projet, les autorités ont déjà pris les dispositions en vue d’accueillir encore plus de navires. Autant de nouveaux développements que les opérateurs devront soutenir, chacun dans son métier, en apportant savoir-faire et innovation. Les services et activités connexes, dont le bunkering fait partie intégrante, sont appelés à se développer en parallèle, mais aussi de manière harmonieuse, afin de faire de Maurice un Regional bunkering hub.