Le produit local fait la fierté du consommateur

Une industrie forte est indispensable pour toute économie car nous voyons que les économies les plus résilientes face à la crise sont celles où l’industrie contribue plus de 23 % au PIB. Pour l’île Maurice, c’est essentiel car la contribution de l’industrie au PIB a diminué de 22 % il y a une dizaine d’années à moins de 17 % en 2012. Nous voyons aussi que le taux d’investissement dans les outils de production diminue. Il est impératif de renverser la vapeur et de redonner confiance aux industriels afin qu’ils perçoivent les possibilités de création de valeur dans le futur et prennent le risque d’investir dans l’industrie. L’industriel a besoin de vision à long terme car les investissements sont lourds et souvent rentables sur au minimum 5 ans, voire 15 à 20 ans !

L’ouverture de notre économie avec une réduction drastique des tarifs douaniers depuis une dizaine d’années a certes
apporté une diversité de produits aux consommateurs mauriciens, mais elle a malheureusement augmenté la concurrence chez les producteurs locaux qui font face à une étroitesse du marché et des produits importés non soumis aux mêmes contrôles. Avec cette augmentation du risque et aucune visibilité sur la vision du gouvernement sur l’importance de l’industrie de substitution, l’industriel est moins enclin à investir. Malgré cela, nous avons vu une mutation de certaines entreprises qui ont amélioré leurs produits, leurs emballages, leur gamme. D’un autre côté, nous avons vu certains industriels se transformer en commerçant, obligés de sous-traiter leur production et de créer de la valeur ajoutée dans un autre pays. D’autres dans la production de chaussures ou de parfumerie ont disparu. Ces fermetures provoquent des drames humains pour les employés et une multitude de sous-traitants dans le transport du personnel ou la maintenance, etc. Plus notre industrie sera forte et diversifiée, plus elle deviendra globalement efficace et compétitive. Par exemple, le même fournisseur d’équipements d’air comprimé sera à même d’offrir un meilleur service avec un ingénieur qualifié sur place s’il a 50 clients au lieu de 3. Du coup, chacun de ces 50 industriels de différents secteurs,aura un dépannage de meilleure qualité, avec une meilleure réactivité en cas de panne. Je visitais une imprimerie au Rwanda où l’entrepreneur me disait qu’il lui fallait avoir toutes ses machines en double. Vu le coût faramineux de l’investissement, il doit se rabattre sur des machines de seconde main, moins efficaces et plus à risque de tomber en panne. L’imprimerie, industrie à part entière, a besoin de sous-traitants pour son efficacité, mais elle est elle-même, une industrie de support aux autres entreprises et est donc entièrement tributaire du succès ou du malheur des autres. Si le textile ou l’agro-alimentaire va bien, nous imprimerons plus d’étiquettes. Si le tourisme va bien, nous imprimons plus de brochures, de livres, de cartes postales. Si le secteur financier se développe, nous imprimons de plus beaux rapports.

Notre survie dépend du succès de toute l’économie et en grande partie de l’industrie. Précigraph a adhéré tout de suite au projet de marque de reconnaissance des produits locaux Made in Moris depuis sa conception. à travers cette marque, nous avons découvert une multitude de savoir-faire mauricien et le slogan « ena nou la main la dan » en est un témoignage parfait. Les produits importés pourront peut-être concurrencer les produits fabriqués localement sur le prix, la qualité, l’emballage, mais ils ne toucheront jamais le cœur et la fierté du consommateur mauricien. Pour Précigraph, cette marque comporte deux avantages bien distincts. Premièrement, pour fédérer autour du renforcement de la production locale pour le bien commun et le nôtre. Deuxièmement, pour renforcer le positionnement de notre marque d’agenda Précidiary qui s’impose comme un leader avec des informations adaptées aux réalités mauriciennes et des possibilités très variées de personnalisation uniques dans la région. Nous y ajouterons d’autres produits grand public comme myphotobook.mu, le livre unique à réaliser soi-même ou le tennis volley, jeu entièrement mauricien.