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Une année riche en promesses

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Une année riche en promesses | business-magazine.mu

Le climat général des affaires dans le pays est très positif. Nous le ressentons en interne, mais également avec les échanges que l’on peut avoir avec nos différents partenaires. La CCI a d’ailleurs publié un rapport fin janvier 2015 qui indique que l’indice de confiance des entreprises a progressé de 6,4 % pour atteindre les 86 %, alors que six mois auparavant, on est était descendu sous les 80 %. Ce qui corrobore notre sentiment général. Sans rentrer dans une analyse approfondie de cet état d’esprit, peut être le fait d’avoir en face un gouvernement qui montre sa volonté de travailler, d’aller de l’avant pour faire progresser le pays contribue à instaurer ce climat de confiance nécessaire à la poursuite de n’importe quelle activité économique.

Au niveau gouvernemental, j’ai été particulièrement attentif à deux annonces : La déclaration de l’actuel ministre des Finances de faire de Maurice une nation d’entrepreneurs. L’annonce de la revue de la politique de gestion des énergies et des déchets lors de la lecture du discours-programme.

Par rapport à l’entrepreneuriat, le problème principal que rencontre une PME est d’ordre financier et surtout de l’écoute que nous pouvons avoir par rapport aux institutions financières. Cela n’engage que moi et des expériences que j’ai pu avoir, mais les banques n’ont pas d’intérêts et/ou de motivation à nous aider dans notre démarche.

Je sais qu’il existe des institutions comme la SMEDA et MBGS qui aident les PME. Le manque de temps et de ressources nécessaires étant d’autres problématiques de l’entrepreneuriat, peut-être faudrait-il centraliser les services de ces différentes institutions, accroître leur visibilité, rendre accessibles l’ensemble de leurs prestations via une plateforme web commune et surtout mettre à des postes à responsabilité des personnes ayant à cœur leur travail.

Par rapport à la deuxième annonce, je pense qu’on ne peut faire l’impasse sur les questions énergétiques, environnementales et plus généralement sur les questions de «durabilité».

D’abord sur la question énergétique, l’île Maurice est dépendante à plus de 80 % de sa demande en énergie primaire. Toute activité économique est de facto dépendante de cet entrant. Sur cette question, les pouvoirs publics ainsi que les acteurs économiques doivent mesurer les impacts de cette très forte dépendance.

Enerxis Solutions s’est positionnée sur ce secteur avec une approche intégrée et systémique de la question. Cela veut dire que nous ne proposons pas une solution «plug and play» comme cela est attendu par la plupart de nos clients. Nous travaillons avec eux à réduire cette dépendance en travaillant d’abord sur la sensibilisation et la maîtrise de leurs besoins énergétiques avant de proposer les équipements efficients et les énergies alternatives.

Sur la question environnementale et sur les sujets de durabilité de manière globale, le gouvernement a fermé l’instance MID. De mon point de vue, cela ne veut pas dire que ces questions ont été abandonnées par les pouvoirs publics. Je le vois plutôt comme une réallocation des responsabilités dans les ministères des Services publics et de l’Environnement afin d’être plus efficaces. Ces sujets resteront d’actualité pour plusieurs raisons :

L’environnement peut devenir un pilier économique si la volonté politique est là. C’est un secteur qui peut offrir du travail à de nombreuses personnes. Il ne faut pas, par contre, être dans une logique de recherche de profit maximum en très peu de temps.

À trop se focaliser sur ce qui a la plus forte valeur ajoutée financière, on a tendance à oublier l’essentiel qui se trouve dans un logique de temps plus long. Il est important d’avoir ce mix et cette diversification de secteurs.

Face à ces éléments, je voie une année riche en promesses et opportunités. Nous avons pu cette année décrocher notre premier appel d’offres public, ainsi que quelques contrats auprès de certains gros acteurs économiques alors que depuis deux ans, l’essentiel de nos clients étaient les particuliers et les petites structures.

Étant nous-mêmes une petite structure, nous avons une facilité à nous adapter et à proposer des services et produits Énergie et Environnement en accord avec les attentes des clients. La demande et les attentes sont là. La volonté politique semble être là. Il y a une confiance qui s’instaure auprès de nos différents partenaires. Je ne peux que voir les choses aller pour le mieux pour cette nouvelle année.