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Portrait Rencontre

Anil Bholla, un gestionnaire à la positive attitude

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Anil Bholla

En poste depuis fin 2014, le Chief Operating Officer de la Bramer Bank, résolument optimiste, est favorable à l’innovation. Il entend améliorer la performance de la banque en se mettant à l’écoute de son personnel.

Un homme souriant, amical, doté d’un brin d’humour. Telle est l’image que l’on retient d’Anil Bholla, 53 ans, nouveau Chief Operating Officer (COO) de la Bramer Bank. En effet, il ne correspond pas au stéréotype du haut cadre du secteur bancaire, à l’allure stricte. Pourtant, c’est bien dans ce secteur que le professionnel d’origine indienne a fait ses armes, en débutant sa carrière à la HSBC. Il a gravi graduellement les échelons au sein du groupe bancaire, fait-il ressortir. «Je me suis retrouvé tour à tour en solo, à la tête de petites puis de plus grandes équipes et, au final, je suis devenu l’un des membres importants du ‘Senior Management’.»

Anil Bholla est resté 26 ans à la HSBC, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience du milieu bancaire qu’il qualifie d’«enrichissante». Et pour cause, il a eu l’occasion d’apprendre les différents aspects de la profession en évoluant dans plusieurs domaines : actifs commerciaux, cartes de crédit, gestion des succursales, des opérations, de la relation client, financement du commerce et services bancaires internationaux ainsi que «business consultancy».

Après la HSBC, en 2012, Anil Bholla met le cap sur l’Afrique, plus précisément le Botswana, où il intègre la Capital Bank en tant que COO. Quant à l’aventure de la Bramer Bank, c’est l’an dernier qu’il décide de la vivre. Un choix motivé par de multiples raisons : «J’ai rejoint la Bramer Bank en novembre 2014. Maurice est reconnue en Afrique comme étant un centre d’excellence pour ce qui est de l’industrie bancaire et des services financiers. C’est donc une ambition tout à fait logique pour tout professionnel de ces secteurs d’activités de vouloir y travailler.» Pour rappel, la Bramer Bank, dont le siège se trouve à Port-Louis, fait partie du British American Investment (BAI) Group. Les activités de celui-ci sont axées, outre le secteur bancaire et les services financiers, sur la santé, le commerce, la construction et le tourisme. Les opérations du conglomérat s’étendent au-delà des côtes mauriciennes, en Afrique du Sud, à Madagascar, au Kenya et à Dubaï, entre autres.

Anil Bholla souligne aussi que la Bramer Bank s’est fait remarquer à l’échelle internationale grâce à sa croissance et aux distinctions qui lui ont été attribuées. Ainsi, poursuit-il, «c’était une décision des plus naturelles pour moi de poser mes bagages à Maurice et de prendre mes fonctions à la Bramer Bank.»

Lorsqu’on interroge le nouveau COO de la Bramer Bank sur ses priorités, la physionomie d’Anil Bholla révèle tout le sérieux d’un homme passionné par son métier. «Mon rôle de COO consiste à assister le Chief Executive Officer (CEO) de la banque afin que les objectifs opérationnels et financiers soient atteints», affirme-t-il avant d’ajouter qu’il a également à cœur «l’optimisation de l’efficience des divers départements en intégrant les dernières technologies.» Les responsabilités qui lui incombent comprennent, en sus, celle d’assurer un service clientèle de haut niveau de même que le respect de la politique et des procédures internes de la Bramer Bank.

Selon Anil Bholla, l’innovation fait partie intégrante de l’évolution de la Bramer Bank et en vue de proposer des offres commerciales attrayantes, il entend développer une plate-forme où seront mises à profit les technologies de pointe. Une stratégie qui reflète l’intention de la banque de «consolider sa position dans le ‘Retail Banking Segment’».

Depuis sa création, en 2008, explique le COO, la Bramer Bank s’est d’ailleurs distinguée par un service de proximité, à l’écoute des besoins des familles et des entrepreneurs, notamment, les aidant à réaliser leurs rêves et leurs ambitions. De sorte qu’aujourd’hui, 180 000 Mauriciens font confiance à la banque. Afin de se rapprocher davantage de sa clientèle, la Bramer Bank «dispose d’un réseau de 20 agences à travers l’île» et s’affirme comme «la plate-forme idéale pour le ‘retail’, le ‘private’, le ‘corporate’ et l’‘international banking’». Dans ce contexte, la banque «offre un large choix de financements, de dépôts et autres facilités pour répondre aux besoins personnels et professionnels des clients et peut également créer des solutions sur mesure». En se basant sur son expérience au niveau international, Anil Bholla estime que la Bramer Bank «peut être comparée aux banques multinationales».

Anil Bholla tient à souligner que les services financiers constituent, selon lui, un des piliers économiques de Maurice. «Ce secteur a la possibilité d’explorer le marché africain et d’offrir un large éventail de services et produits bancaires pour répondre à la demande grandissante dans de nombreux pays d’Afrique.» Toutefois, prévient-il, sur ce marché, les banques régionales émergentes créent déjà un environnement hautement concurrentiel et lorsqu’on y opère, «il faut être conscient des risques associés à l’internationalisation et dont certaines entreprises ont fait l’amère expérience.»

Hors de l’univers bancaire, Anil Bholla dit demeurer aussi positif qu’il l’est dans ses relations de travail et aimer la simplicité de la vie. «Il y a un seul Anil Bholla», lance-t-il en souriant. Marié à Anju, le couple a deux enfants : une fille évoluant dans la sphère des médias et un fils qui a choisi pour filière d’études, «chemical engineering». Pour le COO, les relations humaines sont primordiales. Aussi, depuis qu’il a pris ses fonctions à la Bramer Bank, il a introduit le concept «Tea by Nine» grâce auquel il peut rencontrer les employés ; leur permettre de s’exprimer. «C’est en étant à l’écoute de ses employés qu’une entreprise arrive à être plus performante. Au final, le client bénéficie des améliorations apportées aux opérations.»

Philosophe, Anil Bholla considère la vie comme «un voyage à entreprendre». Poursuivant sa réflexion, il ajoute qu’il essaie de voir le bon côté de toute chose et de toute personne. «C’est difficile, mais c’est ce que j’essaie de faire.» Et de conclure que l’on «se trouve là où nos pensées nous conduisent».