Type to search

Portrait Rencontre

Au nom du sport et des nouvelles technologies

Share
Au nom du sport et des nouvelles technologies | business-magazine.mu

Fringant sexagénaire, Giandev Moteea, CEO de Mauritius Post, est d’une bonhomie incarnée. Toujours prêt à servir, toujours prêt à relever de nouveaux défis ; un peu à la manière de la devise olympique ‘plus vite, plus haut, plus fort’. À son bureau au siège de Mauritius Post, à Port-Louis, où il nous reçoit pour cet entretien, comme au sein des instances sportives où il s’investit, Giandev Moteea semble déployer le même flegme, la même affabilité et le même penchant pour apporter sa pierre à la construction de nouveaux édifices. Au fait des dynamiques changeantes, voire des ruptures technologiques, dans le secteur de la communication, la Mauritius Post s’emploie, sous sa férule, à demeurer à l’affût des tendances et constante dans sa prestation postale et non postale dans son réseau d’une centaine de bureaux de poste.

Une ère de modernisation pour l’enseigne postale nationale pleinement engagée en 2003 avec la privatisation de cet organisme public. C’est dans le cadre de cet exercice que Giandev Moteea a rejoint l’entreprise après une trentaine d’années au sein du groupe MCB à plusieurs postes : Clerc, Assistant Manager du Foreign Exchange Department, Loan Analyst au General Management, responsable de la Card Business Division, Retail Business Development Manager… Une évolution hiérarchique, facilitée par son désir de progresser et la consolidation de ses compétences avec des études en comptabilité et banking auprès du Chartered Institute of Bankers, ou encore d’un MBA (Marketing) de la Charles Sturt University australienne. Le commerce en ligne (ecommerce), la monétique et le transfert d’argent sont autant de nouveaux axes dans la diversification des activités entreprises que l’on prête au CEO du Mauritius Post.

«À la MCB, j’ai eu le privilège d’avoir été un pionnier avec l’introduction de la monétique à Maurice et dans la création de tout l’écosystème menant aux nouveaux modes de paiement qui faciliteront la convergence vers une ‘Cashless Society’», dit-il. Cela fait 16 ans cette année qu’il a rejoint la Mauritius Post, et bien qu’il y a trois ans il était partant pour la retraite, il œuvre toujours dans cette même direction pour la Mauritius Post.

Giandev

Le même engagement l’anime dans le domaine sportif à l’échelle locale. «J’ai démarré avec les activités sportives grâce à mes frères aînés, dans mon village natal à L’Escalier. En termes d’infrastructures, nous n’avions que le centre social. Cet engouement pour le sport s’est précisé au cours de ma scolarité au Collège St Joseph, qui a toujours favorisé le développement holistique de l’élève. Je faisais du demi-fond, du football, du volley, du tennis de table… Le tennis de table est d’ailleurs resté mon sport fétiche. Le penchant naturel pour l’engagement dans le sport s’est poursuivi lors de mon parcours professionnel à la MCB où je faisais partie de l’exécutif du MCB Club», relate-t-il.

Il est à noter qu’il a endossé d’autres responsabilités dans le domaine sportif à l’échelle locale. Celles-ci avaient démarré quand il était à la MCB (comme président du Mauritius Sports Council, Directeur Press et Communication et Assistant Trésorier pour les Jeux des Iles 2003) et ont continué même lorsqu’il a rejoint la Mauritius Post.

«LA VIE EST FAITE POUR ÊTRE VÉCUE INTENSÉMENT»

},

Bien qu’il ne pratique que la marche aujourd’hui comme activité sportive, Giandev Moteea ne rate pas une occasion de taquiner la petite balle. Étant son sport fétiche, il dispose de plus d’une table de ping-pong, notamment dans son garage, pour sa pratique. Il a d’ailleurs transmis cette passion à ses quatre enfants, un peu moins à la benjamine, dit-il cependant, par manque de temps. Notre interlocuteur demeure bien investi dans le sport autrement. Au sein des instances sportives locales, il est actuellement président du Club Maurice, chargé du portefeuille Finance et Marketing de l’édition 2019 du Comité d’Organisateur des 10e Jeux des Iles de l’Océan Indien (COJI 2019), et trésorier de son comité exécutif. Comment fait Giandev Moteea pour jongler avec toutes ses responsabilités ? «Ma priorité est mon travail à la Mauritius Post. Elle occupe le plus clair de mon temps. Mon engagement au sein des instances sportives, notamment dans le cadre de l’organisation de la 10e édition des Jeux des îles de l’Océan Indien se fait après les heures de travail. Je suis d’avis qu’il faut savoir retourner à la société ce qu’elle nous a donné, apprécier quand on a l’occasion de faire quelque chose pour le pays, et savoir s’organiser en conséquence pour répondre aux attentes. Il faut cependant savoir que toutes les instances dans lesquelles je suis impliqué disposent de leurs équipes de travail, et le comité exécutif avec lequel je travaille est très solidaire pour faire avancer les choses», fait ressortir notre interlocuteur. Pragmatique, il poursuit en disant que la vie est faite pour être vécue intensément en s’engageant «dans un mélange intelligent d’activités» incluant le professionnel, le socio-culturel, le sport, le spirituel, le temps en famille. «Je dis souvent à mes amis : Je suis toujours là à la seconde près», lance-t-il.

À l’orée des 10e Jeux des îles de l’océan Indien, du 19 au 28 juillet, et en vue de sa troisième participation comme pays hôte (et 40 ans d’existence des JIOI), Maurice semble vouloir frapper un grand coup. Et combien de médailles Giandev Moteea vise-t-il pour cette édition 2019 ? Le trésorier du comité exécutif du COJI 2019 ne souhaite pas trop se mouiller, bien qu’il livre ses espoirs : «Je préfère laisser le soin du décompte des médailles au comité technique qui s’occupe de la préparation des athlètes pour les Jeux. En se basant cependant sur les Jeux qui se sont déroulés en 2015 à l’île de la Réunion, où Maurice avait récolté 66 médailles d’or contre 84 médailles d’or pour l’île de la Réunion, l’aspiration naturelle de Maurice en cette 40e année d’existence des Jeux et troisième édition comme pays hôte est de gagner ses Jeux. Le gouvernement, le ministère de la Jeunesse et des sports, le COJI ainsi que les sponsors investissent massivement. Il y a une aspiration naturelle et consensuelle à consentir tous les efforts pour gagner les Jeux cette année, et pour soutenir nos athlètes».

Chez Giandev Moteea, le motto est résolument : Vive le Club Maurice !, Allez Maurice !