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Un globe-trotteur aux commandes de Cap Tamarin

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Un globe-trotteur aux commandes de Cap Tamarin | business-magazine.mu

LE large sourire d’Ashvin Seeboo porté par un visage lumineux est à l’image du radieux soleil de l’Ouest. Dans cette région où la température dépasse les 32°C, sa lucidité est rafraîchissante et il dégage un sentiment de bien-être, qu’il communique facilement à son entourage.

Ashvin Seeboo a quitté le toit familial à 17 ans pour faire un diplôme en gestion hôtelière, en Suisse. Cette liberté qu’il convoitait n’était en fait qu’un semblant de li-berté car à 17 ans, il n’était pas majeur. Cette définition d’indépendance qu’il avait entretenue était donc beaucoup moins idyllique dans la réalité. Mais il apprendra à se débrouiller et à tourner les choses à son avantage. Optimiste, il voit toujours le verre à moitié plein. Et choisit toujours de se focaliser sur ce qui est bien et à tirer ainsi le maximum de chaque situation. Mais avant d’aller plus loin, il faut savoir que ces jeunes années sont celles d’un enfant des Plaines Wilhems ; de Roches Brunes plus exactement.


Pressé de découvrir ce qui allait être son nouvel habitat, il est «né en avance», nous dit-il. «Mes parents étaient dans le Nord et j’ai choisi ce moment pour arriver. Ils se sont alors dirigés vers l’hôpital du Nord», ajoute-t-il dans un éclat de rire contagieux. Il passera toute son enfance à Roches Brunes jusqu’à l’âge de 14 ans, quand la famille bouge dans le Sud, au Chaland, pour ensuite s’installer dans le Nord, à Grand-Baie. Sa scolarité se déroule entièrement au Lycée La Bourdonnais. Et Ashvin Seeboo ne rêve que d’une chose : faire de l’athlétisme. «J’étais champion de Maurice de 600 mètres et du 1 000 mètres en athlétisme dans la catégorie minime/cadet. Je m’entraînais tous les jours ; le sport était toute ma vie, et je me voyais en faire mon métier.

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Mais j’ai vite déchanté», dit-il. Ses parents lui ont rapidement fait comprendre qu’il fallait choisir entre le sport et les études. «Mais en réalité, le choix était soit les études soit les études ; le sport n’était même pas une option», ajoute-t-il avec humour. Toutefois, il a continué à faire du sport jusqu’à ce que cela devienne sérieux à l’école. «Le sport m’a appris à avoir de l’endurance et à gérer mon énergie et mes efforts. Aujourd’hui, tout cela m’aide à aller jusqu’au bout de véritables marathons professionnels», soutient-il.


Ainsi, après trois ans d’études en Suisse, il met le cap sur la Guadeloupe ; il y fera une saison puis choisira la France pour une maîtrise en développement touristique. Il restera deux ans dans l’Hexagone avant de rejoindre le Maroc, où il passera toute une année. Il revient au pays comme F&B Manager au Royal Palm. C’était une opportunité à ne pas rater pour un jeune qui n’avait même pas 25 ans. Pour finir son cursus purement académique, il est allé faire un diplôme en Project Management à Singapour. Après deux ans, il n’a pu résister à l’appel des sirènes ; il quitte à nouveau Maurice cette fois-ci pour les Seychelles où il change de domaine d’activité pour intégrer le secteur aérien, à Air Seychelles. Après deux ans, le gouvernement des Seychelles lui propose un poste de consultant qui consiste à accompagner le développement des petits hôtels. De fil en aiguille, il restera treize ans aux Seychelles, entrecoupés par des passages à Dubaï et aux Maldives pour le compte d’un promoteur basé aux Seychelles.

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«J’ai quitté les Seychelles pour accepter un poste de consultant au niveau de l’Organisation mondiale du tou-risme. C’était pour accompagner le gouvernement du Qatar dans la mise en place d’une structure post-2022. Ils voulaient s’assurer que les infrastructures qu’ils allaient mettre en place pour la Coupe du monde de 2022 ne se retrouvent pas être des éléphants blancs et inutilisées par la suite», expliquet-il. Nous sommes en 2015 et il fait cela pendant une année pour ensuite se retrouver en Thaïlande, à travailler pour un groupe d’investisseurs. Fin 2016, il rentre au pays pour des vacances et rencontre Kian Jhuboo, qui était dans sa classe au Lycée La Bourdonnais. Celui-ci lui propose de les rejoindre sur le projet Cap Tamarin. Il rencontre alors Georges Talbotier, le directeur général de Trimetys, qui lui fait une intéressante proposition. Tel un chercheur d’or infatigable, il a pendant longtemps été en quête de nouveaux défis, mû par un constant désir de voir s’élargir l’horizon. Et lui qui n’avait pas l’intention de rentrer vivre à Maurice est emballé par ce nouveau challenge : celui de piloter les projets du pôle immobilier de Trimetys.


Après 22 ans à bourlinguer de pays en pays, il pose ses valises sur son île natale. Aujourd’hui, il se donne corps et âme au projet Cap Tamarin. «Ce projet comporte de vraies valeurs humaines. Nous faisons du développement mais nous ne voulons pas que cela se fasse au détriment des valeurs intrinsèques qui sont de permettre à la communauté de s’intégrer et de participer à ce projet», ditil. En novembre dernier, il a mis sur pied le Happy Sakili, un évènement qui avait pour but de cristalliser un concept de vivre-ensemble, le temps d’un après-midi.


L’événement a tenu toutes ses promesses en remportant un succès retentissant. «Les visiteurs ont adhéré pleinement à la philosophie que nous souhaitons promouvoir. Cela nous conforte dans notre approche qui consiste à intégrer pleinement la communauté dans la construction du village de demain. Nous avons accueilli près de 6 000 personnes.» Ce projet Cap Tamarin, il le tient à cœur. Doté d’une intransigeante volonté, il avance chaque jour un peu plus vers sa concrétisation.

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EN APARTÉ

Un talent qu’il aurait aimé avoir : «J’aurais bien aimé savoir jouer de la musique. Quand j’étais enfant, je voulais jouer au saxophone mais je n’ai vraiment pas l’oreille musicale».

Une faute qui l’inspire le plus d’indulgence : «Les fautes d’orthographe (rires) parce que j’en fais aussi».

Un auteur : «J’ai lu différents auteurs pendant les différentes phases de ma vie.

Un auteur qui m’a beaucoup marqué, c’est Bernard Werber avec toute sa série sur Les Fourmis. J’ai aussi beaucoup aimé certains livres de Paulo Coelho et certains de Dan Brown».

Un genre cinématographique : «Je n’ai pas de genre en particulier, mais je n’aime pas tout ce qui touche à la science-fiction.

Le dernier film que j’ai regardé, c’est Bohemian Rhapsody. Et j’ai adoré !»

Un sport : «Je fais du triathlon soft pour le fun».



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