Institut Escoffier : le pôle formation tertiaire lancé en 2018

L’Institut Disciples Escoffier Océan Indien (IDEOI) proposera début 2018 une formation initiale technique en hôtellerie-restauration aux jeunes de Maurice et des autres îles de la région souhaitant se perfectionner dans cette filière. Une offre s’inscrivant dans le sillage de la signature d’un accord de partenariat avec le Lycée hôtelier La Renaissance de La Réunion.

Enregistré en 2014 à Maurice, l’IDEOI a procédé à son lancement officiel au mois de mars dernier. À cette occasion, Jérôme Fabre – fondateur de l’établissement, en partenariat avec l’Ordre International des Disciples d’Auguste Escoffier – s’est appesanti sur la figure emblématique à l’origine de l’Ordre. L’IDEOI, a-t-il rappelé, célèbre Auguste Escoffier (1846-1935), le «maître de la cuisine française moderne», ainsi que les principes de son Guide Culinaire, considéré comme la Bible de la gastronomie française.

La mise en place d’un tel projet à Maurice a été facilitée par la rencontre entre Jérôme Fabre, lui-même petit-fils du pédagogue et fondateur du Mauritius Institute of Education, Franck Richard, et Michel Escoffier, arrière-petit-fils du «roi des cuisiniers». Selon le ManagingDirector de l’IDEOI, celui-ci se positionne comme un «véritable institut de formation hôtelière international, qui s’appuie sur les programmes de formation français». Les cours proposés seront d’ailleurs conformes aux réglementations de la maison mère de l’Institut Escoffier, dont le siège se trouve en France. À savoir qu’outre Maurice, ce dernier est présent aux États-Unis, au Japon ou encore au Costa Rica.

Pour l’ex-hôtelier qu’est Jérôme Fabre, l’IDEOI a pour vocation de répondre aux besoins présents et futurs de l’industrie. Sa rencontre avec Yves Dumont, administrateur général à Maurice de l’Ordre International des Disciples d’Auguste Escoffier, Michel Giacomino, président des Escoffiers de la zone océan Indien, et Yves Bouvier, président des Disciples d’Auguste Escoffier Réunion, a consolidé l’idée d’une école basée à Maurice qui est ensuite devenue un plan d’affaires avant de se concrétiser.

À ses débuts en 2014-2015, l’IDEOI concentre son offre sur le conseil en management en entreprises, tous secteurs confondus. S’y ajoute, en 2015-2016, l’accompagnement professionnel managérial et technique. Il touche aussi bien aux activités de l’agro-industrie – création de nouveaux produits et audits –, qu’à celles de l’hôtellerie et de la restauration – élaboration de fiches techniques, établissement d’une ingénierie des menus et cartes, initiation aux principes du service authentique…

Suite logique du développement des activités de l’IDEOI à Maurice, l’établissement lancera d’ici à février 2018 la formation initiale technique (en alternance) en collaboration avec le Lycée hôtelier La Renaissance de La Réunion. Ce partenariat concerne, d’une part, une formation en pâtisserie, cuisine, restauration, accueil et boulangerie menant à un diplôme niveau certificat d’aptitude professionnelle (CAP) du référentiel français. Des modules traitant de l’hôtellerie-restauration et des arts culinaires déboucheront, d’autre part, sur un diplôme niveau brevet de technicien supérieur (BTS) du référentiel français.

Les cours seront dispensés par des formateurs mauriciens, réunionnais et européens, à l’instar du mixologue italien Joao Balzani, du maître fromager français Yan Bonfils, de la formatrice et professeure certifiée en technologie culinaire française, Julie Ho Yew, de l’entrepreneure mauricienne Jacqueline Dalais et du chef également mauricien Nizam Peeroo, pour ne citer que ceux-là.

Les étudiants bénéficieront de locaux flambant neufs, actuellement en construction, à Moka. D’une superficie de 1 250 m², l’école comprendra un restaurant d’application, un laboratoire de mixologie, des salles de cuisine et de pâtisserie, ainsi que d’autres destinées à l’enseignement théorique et une bibliothèque, entre autres. «Notre objectif est d’accueillir les apprenants de Maurice et de la région en petits groupes», explique le MD de l’institut. Sans donner plus de détails à propos du coût des formations ou des modalités de paiement, Jérôme Fabre a évoqué des bourses et d’autres facilités à être communiquées ultérieurement.