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Petroleum hub à Albion : pas de raffinerie, mais un centre d’avitaillement

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Petroleum hub à Albion : pas de raffinerie

Le projet de Petroleum hub à Pointe-aux-Caves, Albion, dans lequel le gouvernement indien projette d’investir, a provoqué une levée de boucliers parmi la société civile ces derniers mois. Les forces vives craignent que cette installation ne représente un réel danger pour les récifs coralliens.

Lors d’une rencontre avec des journalistes mauriciens à New Dehli, Sanjay Panda, Joint Secretary – Indian Ocean Region du ministère des Affaires étrangères de l’Inde, s’est voulu rassurant. Le Petroleum hub ne comprendra pas de raffinerie. Le projet concerne un centre d’avitaillement pétrolier, avec des facilités de stockage de produits pétroliers, fait-il ressortir. «À un certain moment, on avait parlé d’une raffinerie, mais cette idée ne vient pas de l’Inde. Le projet discuté avec nous n’a jamais fait mention d’une raffinerie. D’ailleurs, nous n’encourageons pas la mise sur pied d’une raffinerie à Maurice», ajoute-t-il.

La Grande péninsule a décidé d’aller de l’avant avec ce projet qui sera «dans l’intérêt de Maurice». Le Petroleum hub comprendra, entre autres, la construction d’une jetée pouvant accueillir de gros tankers. Cela permettra au pays d’améliorer sa capacité de stockage de produits pétroliers et même de les réexporter.

Agaléga, point de ravitaillement pour les navires

Selon les derniers chiffres disponibles, sur les 1 775 ktoe (kilotonnes d’équivalent pétrole) de sources d’énergie importées en 2015, 425 ktoe, soit 23,9 % du volume, ont été livrées aux navires et avions étrangers. Ce qui représente une augmentation de 4,2 %. S’agissant de la réexportation et l’avitaillement, 160,2 ktoe concernent du carburant, 147,5 ktoe du carburant d’avion et 117,1 ktoe du diesel.

Autre volet abordé par Sanjay Panda : Agaléga. L’Inde compte construire une jetée et une piste d’atterrissage de trois kilomètres sur l’îlot. Ces installations, a-t-il insisté, seront utiles. D’une part, elles permettront à la marine indienne de mieux collaborer avec les autorités mauriciennes afin d’assurer la sécurité dans le bassin de l’océan Indien, cela sachant qu’un retour des pirates somaliens n’est pas à écarter. De l’autre, pourrait devenir un point de ravitaillement pour les navires indiens et mauriciens, qui n’auront pas à passer par Port-Louis.

Évoquant la révision du traité de non-double imposition, Sanjay Panda a fait remarquer qu’elle est avantageuse pour les deux pays. Selon lui, il y avait des anomalies dans l’ancien accord qui étaient favorables à Maurice, mais dont l’impact sur l’Inde était assez conséquent. Et de préciser que l’aide financière de Rs 12,7 milliards accordée à Maurice par le gouvernement n’a rien à voir avec la révision du traité fiscal.