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AGOA: à la rescousse du textile malgache

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AGOA: à la rescousse du textile malgache | business-magazine.mu

L’espoir renaît pour l’industrie manufacturière après la réintégration de Madagascar dans le cercle des pays bénéficiaires de l’AGOA. Au total, jusqu’à 7 800 produits fabriqués dans la Grande île pourront être exportés en franchise de douane sur le marché américain.

La déclaration faite par le président américain, Barack Obama, sur la réintégration de Madagascar dans le giron de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) a été ressentie comme un vrai soulagement  pour ceux qui ont perdu leur emploi. Ils étaient pas moins de 120 000 à se retrouver sur la paille après la fermeture de nombreuses entreprises franches, suite aux sanctions américaines d’exclure Madagascar, décidées en mars 2009, des pays africains bénéficiaires des avantages fiscaux et douaniers à l’entrée des produits bien définis sur le marché des États-Unis.

Ces chômeurs de longue durée ont été jetés sur les rues et trottoirs de la capitale, du moins selon leurs affirmations, où ils tiennent des échoppes, mal entretenues, pour vendre tout et n’importe quoi, bloquant la circulation des automobi-listes et des piétons, apportant avec eux saleté et immondices, refusant les mesures d’assainissement des autorités communales, tout en étant à l’abri des impôts et taxes. Ce cliché d’une tranche de vie précaire, fragile, sans le moindre avenir sur le long terme, atteste l’enjeu social immense autour de ce retour annoncé du « Made in Madagascar » dans la grande famille de l’AGOA.

La nouvelle a été d’autant plus réjouissante que pour la reprise à venir, 7 800 articles sont concernés par les largesses américaines, et pas seulement les produits issus de la filière textile et habillement, selon les précisions du ministre de l’Industrie, du développement du secteur privé et des petites et moyennes entreprises, Jules Etienne Roland. Par la liste des produits concernés, on relève notamment l’artisanat et le pétrole, soit un éventail assez élargi pour toucher et intéresser un grand nombre d’opérateurs et de salariés. Auparavant, seule l’industrie du textile avait eu ce privilège. Les entreprises franches investissant dans le secteur ont été concentrées dans la capitale Antananarivo et ses environs.

Avec les nouveaux termes du contrat – c’en est un –,  il est envisageable de déconcentrer les usines de fabrication. Par exemple, des artisans talentueux se trouvent à 300 kilomètres de la capitale, sur la Nationale 7, travaillant dans la ville d’Ambositra avec des équipements rudimentaires. Dès que le volume des commandes prend de l’ampleur, la qualité de leur offre diminue et le délai des livraisons n’est plus respecté. Sur ce volet artisanat, Madagascar est classée comme un pays d’échantillonnage par cette inconstance des principaux acteurs de la filière...

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