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Baisse drastique des IDE vers l’Inde

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Baisse drastique des IDE vers l’Inde | business-magazine.mu

Les IDE transitant par l’offshore mauricien vers la Grande péninsule ont connu une forte baisse pour la période 2013/14, Singapour se positionnant désormais comme premier investisseur en Inde.

Les derniers chiffres fournis par la Reserve Bank of India confirment que Singapour a dépassé Maurice comme « largest source of foreign equity inflows » vers l’Inde. Ainsi, les flux d’investissements pour l’année 2013/14 venant de Singapour se montaient à USD 4,42 millions, contre USD 3,69 millions d’investissements directs étrangers (IDE) venant de Maurice. En fait, les flux d’investissements en provenance de Maurice ont chuté drastiquement, passant d’USD 9,8 millions (en 2009/10) à USD 3,39 millions pour 2013/14, ce qui représente une baisse de 65,4 %.

Dans leur globalité, les investissements étrangers vers l’Inde ont régressé fortement durant la dernière année fiscale, passant d’USD 23,47 millions (en 2011/12) à USD 18,29 millions (en 2012/13) puis à USD 16,05 millions (en 2013/14). Cette baisse, les autorités indiennes l’attribuent aux incertitudes de l’économie mondiale et au ralentissement économique en Inde, de même qu’au « lack of political consensus on FDI issues », comme le mentionne un journal indien.

Sur le plan local, la baisse des IDE venant de Maurice est diversement commentée par les opérateurs. Pour Nikhil Treebhoohun, Chief Executive Officer de Global Finance, il faut tenir compte du fait que cette performance a précédé l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement de Narendra Modi. « Ces chiffres ne m’étonnent pas dans la mesure où, durant l’année écoulée, même le secteur privé indien n’était pas optimiste et il fallait composer avec l’instabilité politique », fait-il ressortir, avant d’ajouter que « maintenant, le mood a changé et il y a plus d’optimisme du côté des investisseurs ».

Devant la montée en puissance de Singapour comme premier générateur d’IDE pour l’Inde, Nikhil Treebhoohun mentionne des prises de position en faveur de cet État d’Asie du Sud-Est qui « ont indirectement encouragé les investisseurs à passer par Singapour ». Il faut dire que la déclaration de l’ancien ministre des Finances, P. Chidambaram, l’an dernier, à l’effet que « I don’t think Mauritius can or should be the preferred route for investment », dans une interview à CNBC, avait suscité une certaine amertume chez les opérateurs mauriciens. Entre-temps, la presse indienne a annoncé que l’échéance de l’application des General Anti-Avoidance Rules (GAAR) avait été repoussée à avril 2017.

 

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