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École Hôtelière : un taux d’insertion professionnelle de 86 %

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École Hôtelière : un taux d’insertion professionnelle de 86 % | business-magazine.mu

L’École Hôtelière revoit régulièrement ses programmes d’études afin de répondre aux besoins en capital humain du secteur de l’hospitalité.

Récemment, l’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) a émis des critiques à l’encontre de l’École Hôtelière Sir Gaëtan Duval, soutenant que les cours sont en déphasage avec les réalités de l’hôtellerie mauricienne.

Pour Karmaraj Nosib, le Training Centre Manager par intérim de l’institut, ces critiques ne sont aucunement justifiées. D’une part, explique-t-il, le composant académique ne doit pas être négligé. Et de l’autre, de concert avec les professionnels de l’industrie, le contenu des cours est revu tous les cinq ans afin de former des jeunes qui seront capables de répondre aux nouvelles exigences de l’hôtellerie quand ils intégreront le marché du travail.

«L’année dernière, par exemple, nous avons revu notre référentiel de formation pour une dizaine de cours. Cet exercice a vu la participation des professionnels de l’industrie. Il y a eu des échanges dans l’optique de mieux comprendre les attentes du marché. Par ailleurs, pour rester connecté avec les réalités de l’industrie, nous avons récemment participé aux assises du tourisme», rappelle Karmaraj Nosib.

Les formations en hôtellerie restent très prisées, soutient Karmaraj Nosib. Actuellement, l’institut compte une population estudiantine d’environ 1 300 âmes. Pour la nouvelle année académique, 1 200 étudiants se sont inscrits. Parmi, ils sont 850 à suivre en parallèle des stages dans les hôtels. L’institut accueille aussi des étudiants de l’Inde, de Madagascar et du continent africain. De plus, tous les ans, une soixantaine d’étudiants en dernière année vont parfaire leur formation en suivant des stages dans des hôtels réputés en France. L’École Hôtelière est en partenariat avec plusieurs institutions internationales comme le département Études Supérieures de Tourisme et de l’Hôtellerie de l’Université d’Angers et le Lycée Hôtelier à Monaco.

L’École Hôtelière propose des programmes de formation divers à plein temps et à temps partiel. Ceux-ci touchent, entre autres, à différents métiers de l’hôtellerie : la gestion du tourisme, la gestion hôtelière, la restauration et le service au bar, le service d’accueil, l’entretien et le ménage, la pâtisserie, la sommellerie, la conciergerie, la relation clientèle, entre autres. Les étudiants peuvent notamment opter pour un National Certificate de niveau 3 ou 4 (formation d’un an), un diplôme (2 ans) ou un Higher Diploma(3 ans). Toutes ces formations sont approuvées par la Mauritius Qualifications Authority (MQA). Elles sont abordables et coûtent entre Rs 10 000 et Rs 30 000.

Cours en langues étrangères

Compte tenu du repositionnement de l’industrie touristique, les hôteliers sont de plus en plus à la recherche de profils ayant une certaine maîtrise des langues étrangères. Afin de pourvoir à la demande du marché, l’École Hôtelière a introduit des cours d’allemand, d’espagnol et d’italien pour les débutants et à un niveau intermédiaire. Ces cours sont d’une durée de 40 heures chacun. Parallèlement, l’accent est mis sur l’apprentissage continu et de l’anglais et du français dans les différents programmes d’études. Prochainement, un cours de mandarin sera introduit.

Pour Karmaraj Nosib, l’approche académique prônée par l’École Hôtelière a été jusqu’ici un succès. Pour preuve, aussitôt leur formation terminée, 86 % des étudiants se font embaucher essentiellement dans le circuit hôtelier au bout d’un an.

Pour encourager les femmes à s’engager dans l’hôtellerie, à la requête du ministère du Travail, l’École Hôtelière organise des cours basiques où elles apprennent notamment à rédiger un CV et préparer un entretien d’embauche. Elles sont également initiées à l’informatique. Au total, 300 femmes ont complété cette formation fin 2016.

L’École Hôtelière est partie prenante du National Skills Development Program pour la formation des chômeurs âgés de 16 à 35 ans. Par ailleurs, la décision du gouvernement de rehausser l’enveloppe budgétaire allouée à la filière professionnelle devrait permettre à l’institut de se lancer dans des travaux d’agrandissement et lui donner les moyens d’accueillir plus d’étudiants.