Externalisation: CCI Global prévoit d’ouvrir trois autres filiales en Afrique

La société panafricaine CCI Global (Mauritius), dont le siège social se trouve à Maurice, a réalisé une croissance rapide en un court laps de temps, soutenue par de nouvelles acquisitions sur le continent. Martin Roe, Group CEO, nous explique sa stratégie.

Basé au Grand Baie Business Quarter  depuis 2011, CCI Global brasse un chiffre d’affaires avoisinant les US$ 100 millions. Le groupe est présent en Afrique, principalement en Afrique du Sud. Il propose de multiples processus vocaux et non-vocaux aux consommateurs d’une cinquantaine de grands groupes africains, européens et américains. Il travaille ainsi pour le compte de grandes enseignes au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie et en Afrique, évoluant dans divers secteurs tels que la technologie mobile, les télécommunications et les services financiers.

«Nous travaillons principalement avec des multinationales et des grandes entreprises ayant généralement plusieurs millions de clients, de grandes entreprises de télécommunications, des entreprises de télévision par câble, des compagnies d’assurances, des entreprises de gaz et d’électricité et des compagnies engagées dans le commerce de détail», indique Martin Roe, le Group CEO. Par exemple, aux États-Unis, CCI Global travaille avec deux des plus gros opérateurs de téléphonie cellulaire. En Australie, il travaille avec la plus grande entreprise de télévision par câble et une compagnie d’assurances. Au Royaume-Uni, le groupe compte parmi ses clients une entreprise d’énergie et des sociétés de gaming. En Afrique, CCI Global travaille pour le groupe MTN  qui compte 300 millions de clients, mais aussi avec Vodacom, Nedbank, Standard Bank et le groupe Barclays.

Pourquoi Maurice ?

Numéro un en Afrique du Sud, CCI Global est probablement le plus grand opérateur de BPO sur le continent avec plus de 7 500 employés. Et lorsqu’on demande à Martin Roe pourquoi CCI Global a choisi Maurice pour son siège social, il explique que c’est tout d’abord parce que le pays est un lieu avantageux pour une entreprise panafricaine qui gère de multiples subsidiaires. Maurice est également un bon choix, selon lui, en matière de gouvernance et de facilitation des affaires. Le pays offre par ailleurs un régime fiscal attrayant et entretient de bonnes relations avec la plupart des pays où se situent les clients de CCI Global, poursuit Martin Roe, qui cite en exemple le Royaume-Uni avec lequel Maurice dispose d’un traité de non-double imposition. Selon le Group CEO, Maurice est un meilleur choix que l’Afrique du Sud  «où il y a un contrôle des changes moins avantageux pour une entreprise internationale». Cependant, CCI gère de nombreuses filiales en Afrique du Sud et au Kenya et une au Botswana. Mais il envisage d’ouvrir plus de filières dans toute l’Afrique. «L’objectif est d’ouvrir des subsidiaires dans trois à quatre autres pays au cours des trois ou quatre prochaines années», indique notre interlocuteur. CCI Global cible, entre autres, des pays comme le Nigeria et la Tanzanie.

Pourtant, en 2011, lorsque le groupe décide de s’installer à Maurice, il n’est encore qu’une petite compagnie. Sa croissance rapide en à peine six ans, Martin Roe l’explique en soutenant que CCI Global est une organisation ambitieuse qui a grandi par acquisitions : «Nous avons été très agressifs en termes de croissance organique et avons investi beaucoup dans nos infrastructures». Le groupe a racheté deux entreprises en Afrique du Sud, une au Kenya et une très petite au Botswana.

Le quartier général de CCI global à Grand Baie regroupe les administrateurs du groupe, soit le CEO, le Chief Finance Officer et une quarantaine de dirigeants comprenant des expatriés et Mauriciens. Cette équipe supervise la gestion du réseau CCI Global, sa trésorerie, les ventes et le marketing et la relation client.

Par ailleurs, le groupe s’est concentré principalement sur le marché de l’externalisation anglophone depuis sa création, mais étant présent à Maurice et à l’affût de nouvelles avenues de croissance, il compte prochainement s’attaquer au marché francophone, et pourrait ainsi développer un centre de contacts basé à Maurice pour desservir ce marché.