Type to search

Actualités Autres

Global business : les yeux rivés sur l’Inde

Share
Global business : les yeux rivés sur l’Inde | business-magazine.mu

Le secteur du global business est dans l’expectative. Son attention est braquée sur l’Inde dans l’attente des premiers signesvenant du gouvernement Modi concernant la politique fiscale qui sera adoptée dans le cadre du traité Inde-Maurice.

Qu’adviendra-t-ildu traité Inde-Maurice ? C’est la question que se posent les opérateurs du global business après que le Bharatiya Janata Party a pris le pouvoir en Inde suivant dix ans de règne du Parti du Congrès.

Déjà, le traité avait été remis en question par le précédent gouvernement qui avait annoncé son intention d’en revoir certaines clauses. Résultat : l’incertitude plane depuis des mois sur le traité et a fait souffrir notre secteur offshore, provoquant une baisse des flux d’investissement vers l’Inde. Pour satisfaire les attentes des autorités indiennes, Port-Louis avait accepté d’inclure une clause de Limitation of Benefits dans le traité. Une concession qui a été faite pour donner l’assurance aux Indiens – qui ont prévu cette clause dans plus de 80 traités – que le traité avec Maurice sera sur un pied d’égalité avec les autres traités.

Les opérateurs s’interrogent également sur ce qu’il adviendra du Joint Working Group, dont la dernière réunion devait se dérouler en février, mais avait dû être reportée. En attendant, la Financial Services Commission a introduit, en fin d’année 2013, des mesures rigoureuses pour développer plus de substance dans les opérations du secteur offshore, prévoyant notamment un minimum de deux directeurs qui doivent être des résidents de Maurice, la nécessité pour les compagnies offshore d’avoir des bureaux sur le territoire et le recrutement d’au moins un employé résident mauricien. La mise en application de ces mesures est prévue pour 2015.

Pour John Chung, partenaire à KPMG, cela fait pas mal de temps que les choses traînent concernant le traité. «Le secteur attend impatiemment un dénouement», fait-il remarquer. Outre les opérateurs mauriciens, les investisseurs internationaux sont en attente de savoir s’il y aura des changements dans la politique économique indienne. «Le Premier ministre pressenti de l’Inde se présente comme étant pro-business. Il doit rétablir la confiance parmi les investisseurs. Cela nous permet d’espérer que l’île Maurice soit à nouveau perçue comme étant un élément important pour attirer les investissements étrangers en Inde», poursuit John Chung.

Rétablir la confiance chez les investisseurs

À ce jour, Maurice a été l’une des plus importantes sources d’investissements directs étrangers (IDE) en Inde, représentant plus de 35 % des flux totaux d’IDE. Une baisse des IDE pourrait se révéler dangereuse pour l’Inde, affectant sa balance des paiements, ainsi que la valeur de sa roupie. Quoi qu’il en soit, les espoirs dans le nouveau parti au pouvoir sont grands. L’économie indienne doit relever de multiples défis, dont la maîtrise de l’inflation, la relance d’une croissance au ralenti, un manque de leadership et le combat contre la corruption. Par-dessus tout, les observateurs attendent que la rhétorique politique du BJP se traduise dans les actes.

Ce qui va changer ?

De manière générale, cette victoire du Parti Nationaliste après dix ans de pouvoir du Parti du Congrès risque-t-elle de modifier les relations économiques entre Maurice et l’Inde ? «Au-delà des dirigeants du jour, l’Inde et Maurice, c’est avant tout une relation historique et culturelle. Les deux pays reconnaissent l’importance de l’un envers l’autre, et cela ne devrait pas changer. Il faudra continuer à jouer la carte de la diplomatie à fond. C’est bien que notre Premier ministre ait déjà réagi et salué la victoire du BJP», explique John Chung.

Tags:

You Might also Like