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Finance islamique: Maurice à la traîne dans la région

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Finance islamique: Maurice à la traîne dans la région | business-magazine.mu

La crise a mis au grand jour les risques associés aux produits bancaires classiques. Du coup, l’intérêt pour la finance islamique a été décuplé. Si dans la région, on a développé ce domaine d’activité ces dernières années, à Maurice, on avance à tâtons. Pourtant, nous étions le premier pays à l’échelle de l’Afrique à amender nos lois pour permettre les transactions conformes à la Charia.

Justice, équité et transparence. Ce sont les principes clés de la finance islamique qui repose sur les préceptes de la Charia. La finance islamique rime avec bonne gouvernance. Aucun intérêt n’est  perçusur les transactions financières. La banque islamique joue plus le rôle d’investisseur qui participe au projet du client et, à ce titre, partage les bénéfices avec celui-ci.

La crise, qui a mis au jour les carences du système bancaire traditionnel, a encouragé nombre d’investisseurs à se tourner vers la finance islamique comme une forme de financement alternative. Ces trois dernièresdécennies, la finance islamique a connu une forte progression avec un taux de croissance moyen de 14,5 % par an. À ce jour, les actifs bancaires islamiques sont estimés à plus de $3 trillions.

Maurice a été le premier pays de la région et sur le continent africain à amender ses lois, afin de faire provision pour les produits de finance islamique. Des amendements ont ainsi été apportés à la Banking Act, en 2007, et à la Public Management Act en 2008. La Banque de Maurice est, par ailleurs, membre de l’Islamic Financial Services Board depuis 2007.

Notre vision africaine et le fait que nous soyons une économie ouverte sont des atouts qui nous permettent de nous positionner pour la levée d’obligations islamiques (le Sukuk), ainsi que d’autres fonds d’investissement islamiques par le biais de notre juridiction offshore. Or, bien que nous ayons toutes les cartes en main, nous peinons à développer cette activité sur notre territoire.

Dans sa Letter to Stakeholders 2013, le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, souligne que l’objectif du régulateur était de positionner Maurice en tant que centre financier international avec une niche de marché pour la finance islamique...

À lire la suite dans l'édition papier de Business Magazine

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