Inde-Maurice : une coopération inscrite dans la durée

C’est le président indien Pranab Mukherjee qui a été l’invité d’honneur de la célébration du 45^e anniversaire de l’indépendance de l’île, preuve s’il en faut des liens historiques entre Maurice et la Grande Péninsule.

Cette visite précède la tenue de la troisième réunion du Joint Working Group(JWG) indo-mauricien mis sur pied en 2006, prévue pour la fin de ce mois. Le JWG se penchera sur le traité de non-double imposition entre nos deux pays. Un accord portant sur l’échange des données (Tax Information Exchange Agreement) a déjà été signé.

Il faut savoir que l’Inde est un allié économique de taille. Jusqu’ici, elle a accordé des lignes de crédit à des taux compétitifs à l’état mauricien, notamment pour financer des développements infrastructurels. Ce soutien financier a permis la construction de la cybertour d’Ebène et du centre de conférences Swami Vivekananda, à Pailles. Grâce à l’aide financière indienne, des avancées ont aussi été faites dans le domaine de la sécurité nationale à travers l’acquisition de l’Advanced Light Helicopter Dhruv en 2009 ou encore la mise en place du Coastal Surveillance Radar System(CSRS). En outre, de par le programme Indian and Technical Cooperation(ITEC) II, l’Inde offre une formation à une cinquantaine de policiers mauriciens chaque année. Les navires indiens se prêtent également à la surveillance de notre zone économique exclusive.

Des nôtres depuis lundi, le président Pranab Mukherjee repart aujourd’hui. Sa visite aura permis la signature de plusieurs accords bilatéraux sur l’éducation, le commerce et la santé. Parmi, on note celui sur l’équivalence de certificats  (Mutual Recognition of Higher Education Qualifications) et un autre sur le développement des micros, petites et moyennes entreprises. Ce dernier prévoit le renforcement des talents et des études en vue d’identifier les opportunités auxquelles peuvent prétendre ces entreprises dans le cadre d’une coopération bilatérale. Les entrepreneurs de la Grande Péninsule s’intéressent d’ailleurs de plus en plus à Maurice comme un tremplin pour investir en Afrique.