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Industrie pétrolière – Pression sur le prix du carburant marin

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Industrie pétrolière - Pression sur le prix du carburant marin | business-magazine.mu

En effet, les nouvelles normes de l’Organisation maritime internationale (OMI) visant à lutter contre les émissions d’oxydes de soufre entreront en vigueur en janvier 2020. L’objectif est de réduire ces émissions grâce à un carburant plus propre.

Il faut savoir que le fuel utilisé pour les soutes des navires est obtenu par distillation de pétrole brut. Sa combustion libère des oxydes de soufre qui peuvent causer des dommages à l’écosystème ou la santé. L’OMI évoque notamment de risques de pluies acides et d’acidification des océans. D’où sa décision de faire passer la teneur en soufre autorisée dans les carburants à 0,5 % dans toutes les zones maritimes. Dès 2005, la convention Marpol avait enclenché ce processus de baisse des émissions d’oxydes de soufre, afin de prévenir la pollution par les navires, mais le début de 2020 sera crucial dans cette démarche. «C’est une évolution particulièrement importante de la teneur en soufre autorisée, passant de 3,5 % m/m (masse par masse) à 0,5 % m/m. C’est effectivement un changement technique majeur et nous nous préparons activement à faire face aux conséquences qu’elles soient techniques, logistiques, commerciales, financières ou encore réglementaires», commente Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius.

Quoique répondant à un enjeu environnemental, cette évolution impactera tout le secteur, que ce soit localement ou à l’international. Déjà, les possibilités pour que tout navire réponde à la nécessité d’avoir des émissions de soufre en dessous du taux de 0,5 % ne sont pas nombreuses. Il s’agit soit de l’utilisation de fuel à teneur en soufre réduite, soit d’installation de systèmes de filtrage, connus comme des épurateurs pour réduire le taux d’émission de souffre. 

Impact sur la chaîne logistique

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«L’ensemble des acteurs de la chaîne logistique sera impacté : depuis la sélection du pétrole brut à raffiner, en passant par les raffineries qui vont devoir s’adapter et investir pour produire un produit à faible teneur en soufre, jusqu’aux schémas d’approvisionnement qui vont être bouleversés en fonction des capacités et coûts de production des raffineries. In fine, l’impact financier sera non négligeable. Nous nous attendons à une poussée du prix du fuel marin, le niveau relatif des prix des divers produits (gasoil et fuel à faible teneur) conditionnera en partie l’évolution de la demande», ajoute Matthias de Larminat.

Cette augmentation attendue des prix, liée aux investissements dans les raffineries et à la tension sur l’offre, nécessitera d’importants investissements des compagnies maritimes et des opérateurs du secteur pétrolier. Chez Vivo Energy, précise son Managing Director, il s’agira de se préparer techniquement pour continuer d’offrir une garantie de qualité et de traçabilité des produits. Ainsi, la compatibilité de produits entre diverses sources d’approvisionnement devra être particulièrement surveillée sous peine de causer des pannes de navire.