La Chambre de Commerce en faveur d’un modèle économique proactif

Avec la situation précaire sur nos principaux marchés, il est difficile d’envisager une croissance économique supérieure à 4 % pour 2013. Ce n’est pas pour autant que la présente stratégie économique ne dispose pas des fondations nécessaires pour une plus solide performance. Il suffit pour cela de revoir certaines orientations politiques à la lumière des récents développements. Selon la Chambre de Commerce et d’Industrie, le mot clef dans le nouveau modèle de développement doit être la pro-activité.

Espace fiscal adéquat

Dans ce sens, la Chambre de Commerce estime que le Budget 2013 doit venir de l’avant avec de nouvelles politiques pour consolider la résilience de l’économie mauricienne, stimuler la créativité et exploiter pleinement son potentiel.

Les analystes de la Chambre de Commerce considèrent que le gouvernement dispose de suffisamment d’espace fiscal pour offrir certaines incitations à l’entreprise privée tout en maintenant le niveau des dépenses pour préparer l’avenir.

« La réforme fiscale de 2006 avec un taux uniforme de 15 % a prouvé son efficacité. Nous pensons qu’il faudra la maintenir car la tentation pour introduire de nouvelles taxes en période de crise est très forte », soutient la Chambre de Commerce dans son mémoire.

La Chambre de Commerce se prononce aussi en faveur d’une meilleure visibilité sur la politique monétaire estimant que les taux d’intérêt et les taux de change sont au coeur de n’importe quel plan de relance, voire d’amélioration de la compétitivité.

Une baisse du taux directeur de 40 points de base est ainsi réclamée et un engagement de deux ans que le taux ne franchira pas la barre de 5 %. Une telle initiative devrait offrir aux entrepreneurs et aux consommateurs plus de certitude quant à la disponibilité de financements à moindre coût lorsqu’ils prendront des décisions d’investissement ou d’achats importants.

« Une monnaie forte et une subvention à l’importation », souligne la Chambre. Avec une économie plus ouverte, le taux de change représente un désavantage majeur à la production locale et à la longue, il pourrait devenir une menace.Plusieurs propositions ont aussi été faites au ministre des Finances pour soutenir la croissance à travers l’investissement, la consommation, l’épargne, les plans de pension et l’amélioration de l’environnement des affaires, notamment.

Selon le modèle économétrique de la Chambre de Commerce, la croissance économique passera de 3 % en 2012 à 2,9 % en 2013. Et les analystes de la Chambre de souligner : « Après les bonnes performances de 2006 à 2008 et la résilience démontrée en 2009, nous constatons que nous sommes entrés dans une phase descendante. Si cette phase n’est pas arrêtée, il y aura des conséquences sur notre développement économique et social ».