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La STC envisage son retour sur le marché du ciment

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La STC envisage son retour sur le marché du ciment | business-magazine.mu

La fusion entre les cimentiers Lafarge et Holcim, qui sera effective à la mi-2015, pousse la State Trading Corporation (STC) à envisager son retour sur le marché du ciment. C’est suivant le processus de libéralisation enclenché en 2011 que la STC s’était retirée du marché du ciment. Elle importait alors 50 %des besoins du pays en ciment. Les 50 % restants du marché étaient partagés entre Lafarge (Mauritius) et Holcim (Mauritius). À savoir que la consommation nationale de ciment se situe entre 650 000 et 750 000 tonnes par an. Pour répondre à cette demande, il faut au moins deux opérateurs avec des produits divers et un choix sur le prix, insiste-t-on à la STC.

Avec le retrait de la STC, c’est Lafarge (Mauritius) qui se distingue comme le principal opérateur, occupant 55 % du marché contre 45 % à Holcim (Mauritius). 

Éviter les collusions

Avec la fusion, Lafarge (Mauritius) deviendra le seul opérateur sur le marché du ciment à Maurice. Ce qu’on entend bien éviter. « Lafarge (Mauritius) deviendra un acteur dominant sur le marché local. En tant que seul opérateur sur le marché du ciment à Maurice, Lafarge (Mauritius) imposera ses règles et ses prix », appréhende une source autorisée à la STC.

Pour assurer une concurrence saine sur le marché du ciment, deux solutions s’imposent : soit on procède par voie d’appels d’offres comme cela se faisait autrefois, soit le gouvernement trouve un partenaire stratégique à l’étranger.

Du côté de la Competition Commission, on s’assurera qu’il n’y a pas de collusion sur le marché du ciment. À la STC, on estime qu’il serait plus judicieux d’anticiper les conséquences de cette fusion. « D’ici à la fin de l’année, il faut trouver une solution à l’éventuel rachat d’Holcim (Mauritius) », insiste notre source.

L’une des possibilités envisagées par la STC est son retour sur le marché du ciment. « Dans l’optique d’une concurrence plus saine sur ce marché, il se pourrait que nous décidions d’y faire notre come-back », poursuit notre interlocuteur.

Dans cette éventualité, la STC opterait davantage pour l’option de reprendre les parts d’Holcim (Mauritius). « Pourquoi ne pas racheter le capital d’Holcim (Mauritius) ? Il est impératif de souligner que si nous réintégrons le marché du ciment, ce sera afin de donner du confort aux Mauriciens et d’éviter que Lafarge (Mauritius) ne profite de cette situation pour appuyer sa nouvelle dominance », ajoute notre source, qui précise qu’avant une telle opération, il faudrait que le gouvernement en exprime la volonté. À partir de là, on déterminera de quelle manière se fera l’intervention de la STC sur le marché du ciment.

Il est à noter que l’année dernière, la STC a lancé plusieurs appels d’offres internationaux pour un volume de 100 000 tonnes de ciment. Cela afin de proposer aux Mauriciens de meilleurs prix. Or, il s’est avéré que le prix du ciment à l’étranger était plus élevé qu’à Maurice.

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