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Le Standard Bank Group prône une stratégie pro-Afrique

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Le Standard Bank Group prône une stratégie pro-Afrique | business-magazine.mu

La situation économique en Europe reste précaire. D’où la nécessité pour Maurice de diversifier ses marchés en se tournant notamment vers l’Afrique. C’est l’avis de Goolam Ballim, Chief Economist du Standard Bank Group. La diminution de la main-d’œuvre européenne de 15 %  n’augure rien de bon pour l’avenir économique du Vieux Continent. « Europe is on track for a multiyear structutral malaise», observe-t-il.

L’Afrique offre de multiples opportunités à Maurice pour diversifier ses marchés et ses échanges commerciaux. D’autant plus que des changements « sismiques » sont en cours sur le continent. Il faut aussi compter avec la relation naissante entre l’Afrique et l’Asie. Goolam Ballim explique qu’il y a eu une évolution substantielle dans la perception du continent ces dernières années. S’il était un temps où The Economist titrait « Hopeless continent » en parlant de l’Afrique, cette perception a complètement changé depuis. L’Afrique est sortie de son malaise, dit-il. Le continent a connu une croissance moyenne de 6 % par an ces dernières années. Cette performance concerne à la fois les pays exportateurs et non exportateurs de pétrole.

L’Afrique montre des signes très prometteurs également en termes d’urbanisation. « Le continent s’urbanise rapidement. Lorsque les populations s’urbanisent, cela booste la productivité des pays», précise l’économiste Goolam Ballim. Il soutient que d’ici à 2050, deux Africains sur trois vivront en régions urbaines. D’ailleurs, des méga-cités (de plus de 5 millions d’habitants) sont en train d’émerger depuis ces dernières années, à l’instar d’Alger, Caire-Gizza, Abidjan, Lagos, Kano, Luanda, Kinshassa-Brazzaville, Cape Town et Johannesburg.

Les spécificités des marchés africains

La diversité des marchés est aussi considérée comme un point fort du continent par l’économiste. L’Afrique est ainsi divisée entre les Large Markets (Afrique du Sud, Nigeria, Egypte, Algérie), les Mid-size Markets (Angola, Maroc, Soudan et Tunisie), les Small Markets (Ghana, Lybie, Kenya, éthiopie, Cameroun, Côte d’Ivoire, Tanzanie, Guinée équatoriale et Zambie). Les économies des pays africains restants sont classées parmi les Infant Markets.

L’Afrique subsaharienne figure actuellement dans le Top 3 des pays ayant la plus forte croissance dans le domaine de la consommation. La région a, en effet, réalisé une croissance de 152 % en termes de Private Consumption entre 2000 et 2010 contre 180 % pour l’Inde qui occupe la deuxième place et 230 % pour la Chine qui se classe première.

Par ailleurs, l’Afrique a considérablement augmenté ses échanges avec les marchés émergents. Il y a vingt ans, les échanges africains avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) comptaient pour 1 % des échanges du contient, actuellement ils représentent environ 24 %. Dans dix ans, ils pourraient  représenter 50 % du commerce africain, estime Goolam Ballim. La Chine a également augmenté considérablement ses échanges avec l’Afrique. De même, le commerce intra-africain a connu une forte croissance ces dix dernières années.

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