L’industrie sucrière évite le pire

Jean Li Yuen Fong et Cyril Mayer signant l’accord pour la partie patronale.

L’accord in extremis entre les producteurs sucriers regroupés au sein de la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA) et l’intersyndicale qui défend les droits des travailleurs de l’industrie a permis au pays d’éviter le pire dans la conjoncture économique.

Déjà confronté à une érosion de ses prévisions de croissance depuis le début de l’année, la croissance dans le pays aurait été fragilisée davantage avec une grève générale dans l’industrie sucrière. D’autant plus que sur la base des dernières données de la Chambre d’Agriculture, la production sucrière, cette année, chutera de 5,8 %. Elle sera de l’ordre de 410 000 tonnes contre 435 309 tonnes l’an passé. Ce qui signifie également des recettes inférieures provenant de la vente de sucre. La faiblesse de l’euro n’arrange pas non plus les affaires pour cette industrie qui a été pendant longtemps l’épine dorsale de notre économie.

D’ailleurs, la Banque de Maurice a dit son intention de changer son fusil d’épaule s’agissant de ses prévisions de croissance face à la pâle performance attendue au niveau du secteur sucre et touristique. Une grève générale dans l’industrie sucrière aurait poussé les organismes de prévisions à revoir leur copie, voire même à enlever encore des points à leurs projections initiales.

Omnicane affiche des pertes

Les résultats publiés, la semaine dernière, par Omnicane, la première flexi-factory de l’île témoignent de la fragilité de l’environnement dans lequel opèrent les entreprises engagées dans le secteur.

Omnicane a, en effet, basculé d’une situation de profitabilité lors des six premiers mois de 2011 à des pertes lors de la première moitié de cette année-ci. Certes, il y a un élément de saisonnalité lorsqu’il s’agit des résultats financiers dans le secteur sucrier, mais le fait demeure que le groupe est passé d’une position de Rs 33,68 millions de bénéfices avant impôts à la fin de juin 2011 à des pertes de Rs 129,4 millions lors de la période correspondante, cette année-ci.

Une mauvaise performance qui s’explique par une baisse de revenus des segments Energie et Sucre. Ceux-ci sont passés de Rs 1,44 milliard à Rs 1,43 milliard et de Rs 174,9 millions à Rs 167,12 millions respectivement. L’une des raisons évoquées par la compagnie pour expliquer la baisse des revenus du segment énergie est la fermeture de son unité de production à la Baraque pendant un moment pour l’entretien annuel.

Terra Mauricia a également vu ses pertes avant impôts pour la même période se creuser davantage passant de Rs 6,4 millions à fin juin 2011 à Rs 72,7 millions à la fin de juin dernier.

Sushil Khushiram à la tête de Cim Global Business

Sushil Khushiram présidera à partir du 1er septembre le conseil d’administration de Cim Global Business qui regroupe Cim Fund Services, Cim Corporate Services et Cim Trustees. Sushil Khushiram a été ministre du Développement économique, des Services financiers et des Affaires corporatives de septembre 2000 à décembre 2003. Il a aussi occupé le portefeuille de l’Industrie jusqu’en juin 2005. L’ancien ministre a passé les six dernières années à au sein de la Banque Africaine de Développement à Tunis, en tant que conseiller supérieur du président, puis comme Resident Representative au Caire. Il a aussi offert ses services de consultant à la Banque Africaine d’Import- Export avant de rentrer au pays cette année.