Type to search

Actualités Autres

L’inflation sous la loupe de la Banque de Maurice

Share
L’inflation sous la loupe de la Banque de Maurice | business-magazine.mu

La Banque de Maurice veille au grain. L’application du rapport du PRB coûtera finalement Rs 5,6 milliards à l’Etat. Ce qui pourrait alimenter l’inflation.

A la Bank of Mauritius Tower, on suit la situation de près. L’adoption du rapport Manraj sur les Errors, Omissions and Anomalies devrait coûter à l’Etat Rs 1 milliard additionnelles en sus des Rs 4,6 milliards décidées dans le rapport du Pay Research Bureau (PRB).

Cette nouvelle donne influencera-t-elle la décision du comité de politique monétaire qui se réunit le 17 juin ? « Mes collègues analysent les répercussions de ce milliard additionnels, mais nous l’avons déjà dit : toute augmentation salariale non justifiée par la politique monétaire provoque de l’inflation. On va revoir les chiffres avant la prochaine réunion du MPC et de nouvelles prévisions seront faites si nécessaires », a déclaré le Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, durant la cérémonie d’octroi d’une nouvelle licence bancaire à Barclays Bank PLC Mauritius.

Inflation sous contrôle

Rundheersing Bheenick a observé que l’inflation sur le plan mondial est à la baisse à l’exception du Japon. «Récemment, il y a eu peut-être une petite remontée du prix du pétrole, mais à part ça, l’inflation est restée ‘well behaved’. Nous ne croyons pas que les pressions inflationnistes venant de l’extérieur vont influencer le climat mauricien dans les deux prochains mois», a-t-il ajouté. Le Gouverneur a toutefois souligné qu’on ne sait pas quelle trajectoire prendra la courbe de l’inflation au-delà de ces deux prochains mois. A sa dernière réunion en mars, la MPC avait prévu une inflation de l’ordre de 4,7 % à 4,9 % pour décembre 2013. A noter que la Banking Act 2004 a dû être amendée pour pouvoir accommoder cette transformation de Barclays.

Rundheersing Bheenick a aussi annoncé que la BoM travaille à la mise en place d’un comité de surveillance des banques qui opèrent sous ses règlements. Cela amènera une meilleure coordination et des échanges d’informations entre les régulateurs et les superviseurs du secteur afin d’atténuer les risques liés à la stabilité financière.

Le Gouverneur encourage les quatre autres banques du secteur bancaire local qui opèrent comme des segments de banques internationales à se restructurer en des banques mauriciennes à part entière, comme cela a été le cas pour la Barclays.

Et Rundheersing Bheenick d’ajouter : « La crise mondiale a mis en avant deux types de vulnérabilités auxquelles la BoM doit s’attaquer pour pouvoir assurer la stabilité du système financier domestique. La première concerne le besoin de protéger les filières des banques internationales opérant dans notre juridiction des problèmes potentiels qui peuvent se produire dans leur pays. La seconde vulnérabilité est qu’une faillite d’une de ces banques, qui sont considérées comme des Domestically Systemically Important Banks (DSIB), peut non seulement affecter le climat financier, mais aussi avoir des répercussions sur d’autres secteurs de l’économie. C’est pour cela que j’encourage ces banques en question à se convertir en des banques entièrement mauriciennes et que je recommande fortement aux DSIB de simplifier leurs structures en adoptant ce qu’on appelle le‘ring-fencing’. »

Tags:

You Might also Like