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Post-Brexit – Le repli de la livre sterling alimente l’inquiétude

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Post-Brexit - Le repli de la livre sterling alimente l’inquiétude | business-magazine.mu

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, l’a clairement fait comprendre : il ne compte nullement s’aligner sur les normes européennes, alors que c’est la condition posée par le négociateur européen, Michel Barnier, pour un accès plein et entier au marché européen. Ce qui laisse subsister le risque d’une sortie définitive sans accord à la fin de la phase de transition. Du coup, la livre sterling qui s’était raffermie face aux monnaies de référence, se permettant même le luxe de terminer en hausse le vendredi 31 janvier, à quelques heures de la sortie du Royaume-Uni de la zone Euro, pique à nouveau du nez. Ainsi, sur fond de craintes d’un échec des négociations commerciales, la livre sterling traverse une zone de turbulences ces derniers jours. À mardi, elle accusait une chute de 1,46 % face au billet vert, à 1,3011 dollar, et de 1,30 % vis-à-vis de la devise européenne, à 85.11 pence pour un euro. C’est donc reparti pour un nouveau tour d’ascenseur émotionnel ! À Maurice, ce brusque repli de la livre sterling pourrait impacter les entreprises exportant sur le marché britannique.

Selon Allan Juste, Head Forex & Derivatives à AfrAsia, l’évolution de la livre sterling pourrait se retrouver encore une fois très perturbée face à l’euro et au dollar tant que Londres et Bruxelles n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’architecture de leur nouvelle relation commerciale. «Les deux parties disposent seulement d’une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020. Et le Premier ministre, Boris Johnson, a affirmé d’ores et déjà son refus de prolonger ce délai, pour négocier un accord sur le plan commercial, la sécurité intérieure et extérieure, mais aussi de la pêche «non dissociable» de l’accord de commerce», analyset-il. Et de préciser que depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016, le cours de la livre britannique a vacillé plus d’une fois face aux monnaies de référence à chaque fois que la perspective d’une sortie sans accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne semblait se concrétiser.

De son côté, Alexandre Sanchini, le directeur de Blue Ship Capital, estime que le Brexit, comme la majorité des événements politiques, n’a qu’un impact limité sur les marchés financiers. Il étaye son argument : «L’indice Footsie de la Bourse de Londres, le plus touché, a quand même terminé l’année 2019 en hausse de 12 % (en retard sur les grands indices mondiaux). L’impact sur le marché des changes a été plus sensible. Enfin, l’impact général du Brexit sur les échanges, sur les capacités de production, ou sur les individus (relocalisation d’employés en Europe, visas, etc.) a été limité».