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Pression sur la livre sterling – Hard Brexit : ces secteurs à risque

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Pression sur la livre sterling - Hard Brexit : ces secteurs à risque | business-magazine.mu

 Ainsi, dans la perspective d’un «hard Brexit», dès le 31 octobre, la libre circulation des personnes sera immédiatement stoppée. Une situation qui ajoute à la nervosité sur les marchés. Déjà, depuis le mois de mai, la livre sterling a chuté de 8 %. Et elle pourrait se retrouver à parité avec l’euro dans un proche avenir.

L’onde de choc pourrait vite atteindre les rives mauriciennes. Outre l’impact sur le secteur d’exportation, un sentiment d’incertitude prévaut notamment chez les Mauriciens vivant en Irlande. Le président de l’Association of Mauritian Manufacturers, Yannis Fayd’herbe, ne cache pas ses inquiétudes. «Le sucre, le textile et le seafood pourraient être impactés car ces secteurs sont majoritairement concernés par les transactions en livres sterling», souligne-t-il. Une dépréciation accélérée de la livre sterling affectera également les marges des commerçants anglais. Ainsi, à court - moyen terme, il est fort probable que les volumes de commandes chutent. À moins que le Royaume-Uni n’applique de nouvelles politiques monétaires et fiscales permettant aux commerçants d’éviter de trop grosses pertes, ajoute-t-il.

Pour sa part, Manisha Dookhony, économiste et partenaire chez Rwenzori Consulting, explique que la négociation d’accords commerciaux d’État à État est un long processus. Ainsi, la signature d’un accord de sortie entre le Royaume-Uni et l’Union européenne paraît, selon elle, peu probable. Dans ce climat d’incertitude, l’exportation et les affaires devraient pâtir. Elle se dit également concernée par la situation des Mauriciens partis travailler au Royaume-Uni sous l’accord de Schengen. «La vie de nombreux employés et de familles sera bouleversée et ils se retrouveront face à des choix de vie extrêmement difficiles à prendre», appréhendet-elle. La fermeture brutale des frontières, le 31 octobre, pourrait provoquer un afflux massif vers les ambassades et consuls aux quatre coins du monde.

Déjà, la Banque centrale européenne, craignant des impôts élevés, exhorte les banques à déplacer leurs activités et leur personnel vers la zone Euro. En mer, les activités de pêche seront impactées et les spécialistes prévoient des situations houleuses entre bateaux de pêche battant pavillon britannique et européen.

Par ailleurs, le calendrier commercial sera sensiblement déréglé, notamment avec la réouverture des postes de garde-frontière pour vérifier les pièces d’identité et les certificats de douane accompagnant les marchandises.