Ressources humaines – Feu vert des autorités pour recruter les diplômés étrangers

Dans l’optique de répondre à cette problématique, le gouvernement a mis en place le Young Professional Occupation Permit. Récemment, l’Economic Development Board (EDB) a publié les directives sur son site Web. Ainsi, il sera possible pour les entreprises de recruter les étrangers qui ont obtenu leurs diplômes à Maurice.

Selon Samade Jhummun, Chief Executive Officer de Global Finance Mauritius, ce plan vient donner un coup de fouet à l’industrie du savoir. Quant à Kemraz Mohee, CEO de State Informatics, il souligne qu’il «existe un consensus qu’il y a une pénurie de professionnels dans le secteur des Tic. Ce plan peut aider le secteur, car nous manquons de ressources qualifiées dans ce domaine».

En effet, le Young Professional Occupation Permit concerne des filières comme l’intelligence artificielle, la biotechnologie, la FinTech, l’informatique ou encore la robotique. Pour sa part, Simon Ah Chin Kow, directeur d’agence de Business et Decision, estime qu’il faudrait maintenant voir si ce permis répond à une vraie demande de la part d’entreprises spécialisées. Pour l’heure, l’Economic Development Board (EDB) n’a octroyé aucun permis. Par ailleurs, Richard Munisamy, Sustainability Specialist, aborde le sujet sous un tout autre angle.

«Le Royaume-Uni a très bien réussi à attirer des jeunes des pays du Commonwealth, y compris de Maurice, pour qu’ils se forment, travaillent et s’installent dans la profession d’infirmiers. Il y a toujours eu un manque de Britanniques désireux de travailler dans ce secteur car les salaires sont trop bas. Est-ce que c’était une bonne chose pour Maurice de perdre ses talents au profit du Royaume-Uni ? Maurice est confronté à une pénurie de professionnels de la santé. Une meilleure solution consisterait peut-être à leur verser un salaire décent», argue-t-il. Selon lui, les entreprises devraient faire appel à des professionnels expérimentés de la diaspora mauricienne avec pour but de développer les capacités locales plutôt que de les remplacer.