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Risque de licenciements en cas d’interdiction de l’exportation de la ferraille

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Risque de licenciements en cas d’interdiction de l’exportation de la ferraille | business-magazine.mu

Les autorités ont pris des mesures radicales pour freiner le vol de ferraille. Ainsi, le Conseil des ministres a annoncé la semaine dernière que l’exportation de ferraille et celle de cuivre sera interdite prochainement. De plus, aucun permis ne sera accordé à de nouveaux opérateurs dans ce secteur. Des mesures qui pénalisent lourdement les opérateurs.

Il faut savoir que le pays exporte 1 500 conteneurs de ferraille vers l’Asie, plus précisément vers l’Inde et la Chine. Vu que le marché local ne compte qu’une seule fonderie, à savoir Samlo Group, les opérateurs sont tributaires de l’exportation. «Nous obtenons de meilleurs prix en exportant. C’est grâce à l’exportation que les opérateurs et ‘dealers’ peuvent assurer la pérennité de leur business», soutient Seevananda Moonian, directeur de Seevananda Moonian Company.

Avec l’interdiction de l’exportation de ferraille, les opérateurs n’auront d’autre choix que de se tourner vers Samlo Group. De l’avis de Seevananda Moonian, il s’agit d’une situation commerciale malsaine, car «Samlo Group imposera son prix. Si la compagnie ne veut pas acheter nos produits, nous serons obligés de cesser nos opérations».

Il faut donc s’attendre à des pertes d’emplois dans ce secteur qui regroupe une vingtaine d’exportateurs, 700 dealers et emploie 2 000 personnes indirectement. «Avant d’annoncer une telle mesure, le gouvernement aurait dû nous consulter et voir comment le marché aurait pu être mieux contrôlé et régulé», déplore Seevananda Moonian.

En attendant que les amendements à notre cadre juridique soient adoptés par l’Assemblée nationale, l’exportation de ferraille est toujours autorisée.