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Stéphane Travert – «La filière canne est profitable»

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Stéphane Travert - «La filière canne est profitable» | business-magazine.mu


Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, a effectué un voyage officiel de deux jours à la mi-juillet à La Réunion. Il n’est resté que deux jours, mais a pu faire un tour de l’île pour aller à la rencontre des acteurs du monde agricole local.


La visite de Stéphane Travert a débuté par la découverte d’exploitations de canne à sucre à Sainte-Suzanne et d’ananas à Sainte-Anne. Toujours dans l’Est, Stéphane Travert a visité les locaux d’une entreprise qui prépare et commercialise des plats cuisinés et des conserves élaborées à partir de fruits et de légumes tropicaux. Après avoir fait une escale dans le centre eRcane, situé dans le Parc Technor et spécialisé dans la recherche pour la valorisation de la canne à sucre, le ministre s’est rendu dans l’Ouest (chez un éleveur de volaille) puis dans le Sud, au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). Stéphane Travert a terminé sa visite au Port, à la rencontre des professionnels de la pêche et des produits transformés de la mer.


La réalité du terrain


Pour son premier voyage dans l’île, le ministre a donc privilégié les visites sur le terrain pour prendre le pouls du monde agricole. Il n’a pas fait d’annonce particulière. Et pourtant, les agriculteurs étaient en position d’en attendre, ayant été pour nombre d’entre eux grandement impactés par les cyclones qui les ont surpris en début d’année, Dumazilé et Fakir. Toutefois, Stéphane Travert a pris le temps d’aller à la rencontre des syndicats et des partenaires sociaux qui n’ont pas manqué de lui faire remonter les attentes des filières.

Daniel Moreau, le président de l’Association Réunionnaise Interprofessionnelle des Fruits Et Légumes (ARIFEL), a ainsi interpellé le ministre sur la nécessité d’un plus grand accompagnement par le gouvernement pour le développement de la filière fruits et légumes. Par ailleurs, Stéphane Travert s’est montré attentif aux difficultés financières qui sont souvent le quotidien des petits exploitants. Il a estimé qu’à partir du moment où l’agriculteur a un meilleur revenu, il est à même d’innover et d’investir dans la diversification des cultures, la clé pour une rentabilité plus fiable et une exploitation plus raisonnée des terres. Le ministre a rappelé sa confiance dans le Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et à l’Insularité (POSEI), capable selon lui d’aider à faire grandir l’agriculture de La Réunion. 


Vers une agricultureverte


Quant à la filière canne, le «poumon économique de l’agriculture de l’île», Stéphane Travert a jugé qu’elle pouvait être profitable à la fois pour l’aspect industriel (notamment la production de sucres spéciaux) et les débouchés dans le domaine de l’énergie avec la transformation de la bagasse. Une conviction renforcée après la visite du laboratoire d’eRcane, le pôle de recherche pour la valorisation de la canne à sucre. Le ministre y a découvert comment les variétés de canne étaient sélectionnées, comment elles étaient testées pour une rentabilité optimale en fonction des terrains, mais aussi comment les produits de la canne pouvaient alimenter des innovations intéressantes aux niveaux économique et écologique comme ces barquettes à repas fabriquées à partir de résidus de la canne et non plus à partir de plastique.

Pour rester dans la continuité de cette agriculture verte, Stéphane Travert a ensuite été sensibilisé à la démarche agroécologique au centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD), qui déploie ses expérimentations sur cinq sites de recherche et 35 hectares de superficie foncière. Les scientifiques y mènent des expériences qui portent déjà leurs fruits. C’est le cas de recherches pour améliorer la qualité et la durabilité des productions que développe la biofabrique La Coccinnelle et qui bénéficient du partenariat de l’Association Réunionnaise pour la Modernisation de l’Economie Fruitière Légumière et Horticole (ARMEFLHOR), en plus de celui du CIRAD.

Trois coopératives agricoles ont déjà fait confiance aux techniques agroécologiques comme l’utilisation de prédateurs naturels, biologiques (des insectes : coccinelles ou micro-guêpes), pour lutter contre les nuisibles (aleurodes, pucerons…) en lieu et place de produits chimiques.

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