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Sucre : Maurice se prépare à relever le défi de la libéralisation

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Sucre : Maurice se prépare à relever le défi de la libéralisation | business-magazine.mu

Avec l’abolition des quotas sucriers qui interviendra en octobre 2017, les betteraviers auront les coudées franches et seront en mesure d’augmenter leur production. Du coup, les prix du sucre en Europe devraient chuter et s’aligner sur les cours mondiaux. Une conclusion à laquelle arrive d’ailleurs le rapport Prospects for EU agricultural markets and income 2015-2025, paru en décembre dernier.

En septembre 2017, le prix projeté du sucre blanc devrait être de 397 euros, avant de chuter à 395 euros en 2018 et 390 euros en 2019 et 2020. L’abolition des quotas sur le sucre de betterave placera les betteraviers européens dans une position de force, ce qui pourrait nuire aux exportations mauriciennes sur ce marché.

Du côté du Syndicat des sucres, on ne compte pas rester les bras croisés face à la baisse du prix du sucre. Le syndicat exploite davantage les marchés hors Europe, notamment ceux de la région, où Maurice bénéficie de préférences commerciales. Ainsi, en 2014, le syndicat a exporté
30 000 tonnes de sucre raffiné destinées à des acheteurs basés à Madagascar, aux Comores, au Mozambique, en Namibie, en Angola et au Kenya. Pour la saison 2014, incluant les sucres spéciaux, l’exportation hors Europe constituait 12 % des exportations totales, en forte hausse comparativement aux années précédentes. Maurice a exporté 76 086 tonnes de sucres spéciaux pour la saison 2014-15, comparé à 73 311 l’année précédente.

D’ailleurs, les sucres spéciaux produits à Maurice sont déjà exportés vers plus de 45 pays, incluant 21 États européens. Les sucres spéciaux sont également exportés vers les États-Unis, le Canada, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est. Ce produit à plus forte valeur ajoutée compte une centaine d’acheteurs étrangers. Maurice s’est déjà assuré un avantage comparatif dans ce segment. D’autant plus que ce type de produit est davantage à l’abri de la baisse de prix sur les marchés européen et mondial. À titre d’exemple, malgré la baisse de 37 % du prix du sucre blanc pour la saison 2014, les sucres spéciaux n’ont connu qu’une baisse moyenne de 7 %.