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Zone de libre-échange continentale – Dynamiser le commerce en Afrique

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Zone de libre-échange continentale - Dynamiser le commerce en Afrique | business-magazine.mu

La ZLECA s’étendra sur un marché de 1,2 milliard de personnes, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2 500 milliards de dollars dans l’ensemble des 55 États membres de l’Union africaine. La population sur le continent africain devrait doubler d’ici à 2050 pour atteindre près de 2 milliards, ce qui en fait l’un des plus grands marchés au monde. On s’attend à ce que cette zone de libre-échange stimule les perspectives commerciales sur le continent. La ZLECA éliminera également progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui permettra aux entreprises africaines de négocier plus facilement sur le continent, de répondre aux demandes du marché africain en pleine croissance et de profiter des avantages offerts par ce dernier.

Mais quelle seront les implications pour Maurice ? Est-ce que nos entreprises profiteront pleinement de la ZLECA ? Pour Bruno Dubarry, Chief Executive Officer de l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM), il est clair que cet espace commercial représente un marché d’avenir.

RÉALITÉ ADMINISTRATIVE

«Les entreprises mauriciennes pourront s’en saisir, mais qu’est-ce qui sera mis en œuvre pour qu’elles puissent en profiter. Aujourd’hui, nous avons un certain nombre de zones économiques exclusives spéciales avec des pays africains. Mais ces zones manquent d’infrastructures pour nos entreprises dont les capacités d’investissement sont assez réduites. Donc, il faudrait très probablement aussi que l’ouverture de ces nouveaux accords commerciaux s’accompagne d’une ouverture de nouvelles facilités d’implantation à l’international», observe-t-il.

Pour Bruno Dubarry, il sera difficile pour un industriel mauricien de vouloir se développer en produisant localement exclusivement et en exportant vers ces nouveaux marchés. La question, c’est de savoir comment est-ce qu’on apprend de ces marchés en exportant, mais la finalité sera de s’installer sur ces marchés avec des partenaires, avec une capacité de production ou une finition de produits. «Il y a quand même une feuille de route qui n’est pas juste de découvrir des opportunités de marché et petit à petit de s’y préparer. Il s’agit aussi d’avoir une vision claire sur où il y a un intérêt et une possibilité de s’implanter. Cela est quand même plus capital que de voir un gigantesque marché continental de quasiment 54 pays et dont les réalités sont très disparates», fait-il ressortir.

Derrière ZLECA, il y a une réalité administrative assez lourde et politique. Et notre interlocuteur de conclure : «Il y a une refonte qui va se faire dans le temps sur ce qui va être conservé en termes de règles de commerce. Donc, cela n’est pas encore très clair en termes d’opportunités pour Maurice et les industriels».