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Bande passante : gagner le pari du très haut débit

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Bande passante : gagner le pari du très haut débit | business-magazine.mu

L’accroissement de la bande passante est essentiel pour améliorer la compétitivité des sociétés des Tic-BPO et de l’offshore dont le développement est tributaire d’une meilleure connectivité Internet.

Depuis 2008, la demande de bande passante Internet a été décuplée. C’est ce que confirment les opérateurs télécoms. « La demande de bande passante est en perpétuelle augmentation », confirme Shyam Roy, Chief Executive Officer d’Emtel. De son côté, Kapil Reesaul, Executive Head Commercial à Mauritius Telecom, indique que la demande de bande passante a été multipliée par vingt ces cinq dernières années pour le marché fixe qui comprend les entreprises et les particuliers. Actuellement, la bande passante Internet est de 15 Gbps, dont 20 % pour les entreprises et le secteur de l’externalisation (BPO).

Investissements de $120 M 

Les entreprises mauriciennes évoluant dans les Tic et l’offshore consomment une grande quantité de bande passante ayant à travailler avec l’étranger.

« Les sociétés offshore sont de gros consommateurs de bande passante, en grande majorité vers le Vieux Continent. Elles ont besoin d’un débit garanti et stable », explique Shyam Roy.

Pour répondre à cet accroissement de la demande de la bande passante sur le marché fixe, les opérateurs télécoms ont investi massivement dans les câbles sous-marins. Ainsi, au niveau de la connectivité internationale, Emtel s’approvisionne à partir du câble LION/LION 2 qui peut fournir une redondance et une alternative au câble SAFE. À ce jour, l’opérateur a injecté 20 millions de dollars dans des câbles sous-marins à fibre optique pour améliorer la fourniture de son réseau d’Internet haut débit.

Quant à Mauritius Telecom, elle a investi dans les réseaux de câbles sous-marins de fibre optique SAFE, WACS, LION, EIG et EASSY. Ses investissements cumulés se montent à 79 millions de dollars. Dans les trois prochaines années, l’opérateur national de téléphonie prévoit des injections de capitaux de 40 millions de dollars dans des câbles sous-marins et son réseau national afin de répondre à la demande croissante de bande passante.

Ce qui portera ses investissements dans les câbles sous-marins à 120 millions de dollars jusqu’en 2015.

La demande de bande passante devrait atteindre 20 Gbps d’ici à la fin de l’année. « À l’aube du nouveau millénaire, la demande des entreprises était pour des connexions de moins de 10 Mbps et aujourd’hui, celles-ci s’élèvent en moyenne à plus de 100 Mbps, voire jusqu’à 1 Gbps », précise Kapil Reesaul. 

Afin de pallier la demande grandissante des entreprises en matière de connectivité Internet, les opérateurs télécoms leur proposent le service du Fibre-to-the-Business (FTTB). Une solution fiable car les entreprises ont des besoins différents de ceux des particuliers. « Les entreprises qui entreprennent des transferts de fichiers volumineux ou qui hébergent les données de leurs clients optent pour le FTTB car elles bénéficient de connexions de 100 Mbps à 1 Gbps», explique Kapil Reesaul.

65 % des Top 100 utilisent le FTTB

Emtel il y a 18 mois, a lancé, le FTTB. à ce jour, elle fournit Grand Baie La Croisette et des sociétés dans la zone de la Cyber-cité. « Le FTTB permet une grande variété d’utilisations comme les applications en temps réel, les applications basées sur le web, la télémédecine, la VoIP et la vidéo. Cette technologie de last miles offre des débits très importants (jusqu’à 2.5 gb/s), avec une latence très faible, et permet de connecter différents types d’équipements : voix, data, Internet et TV », souligne Shyam Roy.

Pour sa part, Mauritius Telecom propose aux entreprises la connexion à son réseau à fibre optique depuis 1998. « Nous avons lancé le service FTTB afin d’offrir aux entreprises encore plus de capacité pour leurs connexions Internet et Intranet », souligne Kapil Reesaul. Aujourd’hui, 65 % des Top 100 Companies bénéficient du service FTTB. Ce service est également offert aux petites et moyennes entreprises qui ont besoin d’une connexion à très haut débit. Et Kapil Reesaul de préciser : « Nous comptons parmi nos clients les ministères, les banques, les compagnies offshore, les hôtels, les compagnies opérant dans le secteur des Tic-BPO. 60 % des hôtels du littoral sont actuellement connectés à notre réseau fibre. »

Mauritius Telecom investit chaque année Rs 1,5 milliard dans ses réseaux locaux et internationaux. Rien que sur son service FTTB, l’opérateur a investi Rs 300 millions ces trois dernières années.

Quant à Emtel, elle compte parmi ses clients une cinquantaine de sociétés qui sont connectées à son réseau de fibre optique. Jusqu’ici, l’entreprise a investi environ Rs 25 millions pour l’amélioration de son réseau FTTB.

Emtel compte par ailleurs améliorer sa présence sur le segment résidentiel en proposant un meilleur accès à la bande passante. Dans cette optique, l’entreprise a lancé récemment le service Wireless’ Home & Office avec une vitesse de connexion de 21 Mbps à travers son modem 3.5G. Des initiatives qui vont dans la bonne direction. Car ce n’est qu’à travers une amélioration substantielle de notre bande passante qu’on pourra basculer dans l’ère du très haut débit.n

Emtel s’adapte aux changements technologiques

Emtel compte à l’avenir se concentrer davantage sur le développement de la fibre optique. « Aujourd’hui, avec les nouveaux terminaux dont la dernière en date est la ‘phablette’, les clients ont de nouveaux besoins en termes de technologie », souligne son CEO, Shyam Roy. Sur le marché du mobile et du sans-fil, Emtel travaille avec les fournisseurs de terminaux suivants : Huawei, Samsung et LG.

Baisse des tarifs de 50 % depuis 2011

Le tarif de la bande passante alimente régulièrement les critiques. Du côté de Mauritius Telecom qui dessert 65 % du Top 100 des entreprises mauriciennes, on indique que les tarifs baissent graduellement. « Notre but est de contribuer à l’émergence de l’industrie des Tic à Maurice qui est actuellement le troisième pilier de notre économie », souligne Kapil Reesaul, Executive Head Commercial à Mauritius Telecom.
Citant l’exemple d’une connexion dédiée – une IPLC de 3 Mbps –, il apporte la précision suivante : « En 2005, l’abonnement mensuel s’élevait à 12 600 USD et après des baisses successives, en janvier 2013, le tarif est passé à 2 975 USD par mois. Les tarifs ‘broadband’ pour le business ont baissé de plus de 50 % depuis 2011. »

Vitesse de connexion ou temps de réaction au réseau ?

L’un des griefs de nombre d’entreprises concerne la lenteur de la connexion. Pour Shyam Roy, CEO d’Emtel, la vitesse n’est pas le problème. « La vitesse n’est pas le problème car Emtel offre une vitesse de connexion pouvant atteindre les 2.5gb/s. Ce dont les entreprises se plaignent, c’est plutôt du taux de latence, c’est-à-dire le temps de réaction du réseau. Emtel propose également un service de bande passante dédiée aux entreprises qui le souhaitent. »
Du côté de Mauritius Telecom, les entreprises bénéficient d’une connexion de 100 Mbps à 1 Gbps grâce à la technologie GPON (Gigabit Passive Optical Network).
« Le GPON a été introduit à Maurice en 2010 et ainsi que BOTU que nous utilisons depuis peu. Dans l’installation de nos infrastructures, nous avons mis beaucoup d’accent sur la sécurisation du réseau selon des normes les plus strictes pour être en ligne avec les exigences de nos clients », souligne Kapil Reesal qui ajoute par ailleurs que le Cloud est un vecteur de croissance pour la connectivité à haut débit et pour les solutions de fibre optique.
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