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Industrie cannière: le rhum agricole à la conquête du marché international

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industrie du rhum

Depuis 2003, la législation a été revue, permettant aux distilleries locales de produire du rhum agricole. Emblèmes du terroir mauricien à l’international, ces spiritueux peinent encore à séduire les consommateurs du pays.

L’un des fleurons de l’industrie cannière locale, le rhum agricole, acquiert peu à peu ses lettres de noblesse à l’étranger. Mais qu’en est-il de sa progression sur le marché mauricien ? Arrivera-t-il, à terme, à redorer l’image bas de gamme associée au rhum traditionnel, produit à grande échelle ?

En octobre dernier, le Rum Festival de Berlin voyait la consécration de deux produits de la Rhumerie des Mascareignes du Domaine de Labourdonnais, soit les rhums Citronnelle et Café-Vanille, avec les médailles d’or et d’argent respectivement. Auparavant, trois rhums New Grove de Grays avaient remporté la médaille d’argent dans la catégorie Best in Class lors de l’édition 2011 de la prestigieuse International Wine & Spirit Competition. Si un tel succès est relativement récent, c’est qu’il a fallu attendre juillet 2003 et une révision de la législation pour que les distilleries locales soient de nouveau autorisées à produire du rhum agricole. « Un rhum qui permet de garder tout le caractère organoleptique de ce spiritueux, comme défini par les lois à l’international », précise Jean Edgar Merle, Marketing Manager de Grays Inc. Ltd. Une nouvelle définition, poursuit-il, qui a offert aux producteurs locaux la possibilité de se lancer dans cette grande aventure.

Toutefois, alors que le rhum traditionnel ou industriel est bien installé sur le marché local, les producteurs de rhum agricole s’accordent à dire que ce type d’alcool de canne est encore peu connu à Maurice. « Le rhum agricole est produit depuis peu ici et n’est pas encore très bien connu du Il est de ce fait consommé à plus petite échelle que le rhum traditionnel », souligne Jean François Lagesse, Mana-ging Director du Domaine de Labourdonnais. Un avis que partage Jean Edgar Merle qui fait ressortir, par ailleurs, que Maurice compte actuellement six distillateurs. Il explique, en outre, que « l’histoire du rhum au fil des années, à cause des verrous de la législation, l’a entraîné vers une production de masse non qualitative ». Jean Edgar Merle rappelle ici que le produit a même « contribué à faire tourner nos automobiles pendant la guerre de 39-45 » ! Avant d’affirmer que « cette association du rhum au ‘mass market’ en tant que ‘spiritueux du moins cher’ a perverti son image pendant des années et n’en fait pas encore le produit privilégié des consommateurs. »...

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