Les opportunités d’exportation pour la nouvelle filière semencière mauricienne

Le lancement de la nouvelle filière semencière mauricienne en réponse aux effets des polycrises et du changement climatique génère aussi des opportunités d’exportation pour le secteur agricole. La dimension régionale du projet Food-Sec, visant à renforcer le partage de connaissances, d’expériences et d’expertise entre les pays régionaux que sont La Réunion, Madagascar, les Seychelles, les Comores et Maurice, a des répercussions économiques favorables.

Financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par la COI, le projet Food-Sec est déployé depuis 2021 à Maurice par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) avec l’expertise technique et scientifique du Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD). La valorisation, le développement et la production de semences locales de pomme de terre et de haricot ont été décidés dans le cadre de ce projet régional à l’échelle locale ; soit deux cultures d’une importance stratégique, avec une demande mensuelle locale presque constante, nous confie l’acting CEO du FAREI, Micheline Seeneevassen Pillay.

Sur la base de nouvelles semences créées, le FAREI a développé une nouvelle variété de pomme de terre, à savoir la Vigora (en collaboration avec le MSIRI), deux variétés de haricots verts, à savoir la FBS1 et la FBS2, et a également introduit une variété de haricot sec, à savoir la Ferrina, qui est relativement riche en fer et en zinc, précise l’acting CEO du FAREI. Et l’amorce de cette nouvelle filière semencière promet de belles opportunités économiques pour le secteur agricole mauricien.

«À titre d’exemple, les semences de la variété de pomme de terre Vigora ont été distribuées. Les résultats étaient encourageants car les Comores ont décidé de produire des semences de Vigora pour leurs propres besoins. En 2022, le FAREI a exporté 500 kg de semence de pomme de terre Vigora et en 2023, 750 kg de semence de Vigora et 25 kg de mini-tubercules ont été exportés aux Comores. Le catalogue de variété est complété et on attend la promulgation du Seed Act pour diffuser les variétés améliorées au niveau régional», nous confie Micheline Seeneevassen Pillay.