Type to search

Autres

Culture vivrière : vers la réduction des pesticides

Share

La cartographie, qui vise à améliorer la compréhension de l’utilisation des produits chimiques et à mieux connaître la communauté agricole, a été réalisée lors de la phase 1 en 2015. Cela a impliqué une enquête sur le terrain auprès d’un échantillon de 300 producteurs à travers l’île. Les résultats obtenus ont ensuite servi de fondement pour le développement de la phase 2 du projet Smart Agriculture de la Chambre d’Agriculture, lancée en 2017.

Le projet est centré sur la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. L’objectif est de faire évoluer les pratiques culturales des planteurs en mettant en place des leviers agroécologiques visant à réduire l’utilisation des pesticides de synthèse et leurs impacts négatifs sur l’environnement et d’utiliser les services offerts par la biodiversité fonctionnelle.

L’Indice de Fréquence de Traitement (IFT) représente un indicateur clé du projet. Pour ce faire, un réseau de 13 agriculteurs, comprenant des corporates et des petits planteurs, a été mis en place. Les agriculteurs ont été formés aux techniques agroécologiques par des organisations locales et internationales afin de renforcer leurs connaissances. De nombreux leviers (paillage, plantes de service, abris physiques, assainissement) et équipements (broyeur, filets à insectes, sarcleuse) ont été expérimentés au sein des exploitations suivies. Des visites de terrain et des réunions fréquentes ont été organisées pour favoriser l’échange d’expériences.

Entre 2020 et 2022, sur les 13 exploitations suivies par l’équipe projet, tous pesticides confondus, une réduction moyenne de l’utilisation de 57 % a été observée sur 7 cultures. Les IFT pour la laitue, le chou et la pomme d’amour ont diminué de 90 % et 78 %, et 47 % respectivement. Concernant l’aspect économique, la marge brute annuelle moyenne des bénéficiaires a plus que doublé entre 2020 et 2022, passant de Rs 148 000 par arpent à Rs 353 000 par arpent.

D’un autre côté, l’utilisation de biofertilisants commence à se répandre dans les cultures. L’exploitation des microorganismes en tant que biofertilisants est considérée comme une alternative aux engrais chimiques dans le secteur agricole en raison de leur vaste potentiel pour améliorer la production végétale et assurer la sécurité alimentaire. Certains micro-organismes, tels que des bactéries favorisant la croissance des plantes, des champignons, des cyanobactéries, etc., ont démontré des activités similaires à celles des engrais traditionnels. Des études approfondies sur les biofertilisants ont révélé leur capacité à fournir les nutriments nécessaires aux cultures en quantité suffisante, conduisant ainsi à une amélioration significative du rendement des cultures.

À titre d’exemple, Ingenia a développé une gamme de biofertilisants qui se distinguent par plusieurs facteurs, notamment une production locale. Les produits proposés par Ingenia se distinguent, d’une part, par le fait qu’ils sont issus d’une production locale, signe de l’engagement d’Ingenia envers le développement économique local. Les produits étant fabriqués à Maurice, les trajets pour leur transport sont de ce fait moins longs, réduisant ainsi considérablement l’empreinte carbone de l’entreprise. Puis par une utilisation de souches bactériennes locales.

Tags:

You Might also Like