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Opportunités de carrière pour les Mauriciens à l’Onu

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Opportunités de carrière pour les Mauriciens à l’Onu | business-magazine.mu

Le Mauricien est bilingue. Un atout qui pourrait jouer en sa faveur s’il postulait pour un poste aux Nations unies (Onu). C’est du moins l’avis de Kushal Ramyad, employé depuis huit ans au sein de l’organisation et qui occupe présentement les fonctions de Deputy Chief du département Talent Management. Son bureau est basé à Nairobi.

Il faut savoir qu’actuellement une trentaine de Mauriciens sont employés à l’Onu sur un effectif de 41 000 collaborateurs, dont 50 % sont déployés dans des opérations humanitaires ou de maintien de la paix. Le pays étant sous-représenté au sein de l’organisation, cela implique qu’il y a des opportunités pour des professionnels âgés de 30 à 60 ans.

Chaque année, l’Onu affiche une centaine de vacances dans neuf sections. Peuvent y postuler des citoyens des 189 pays membres. Ces sections sont : le management et l’administration ; le développement socio-économique ; le maintien de la stabilité politique, l’ordre et la paix et l’humanitaire ; la technologie informatique ; le service légal ; l’accès à l’information et l’organisation de conférences ; la sécurité intérieure ; la logistique et le transport ; et la promotion des sciences.

En ce moment, l’Onu recrute pour différents postes. Par exemple, dans l’administration, l’organisation recherche un Investment Officer, un Finance and Budget Officer ou encore un auditeur pour exercer dans son bureau à New York. Ceux intéressés ont jusqu’au 21 juin pour faire acte de candidature.

 Le budget des ressources humaines de l’Onu s’élève à environ $ 100 millions. Un débutant touche en moyenne entre $ 5 000 et $ 6 000. Sans compter les multiples bénéfices comme les allocations liées au coût de la vie et la couverture à hauteur de 80 % des frais d’études des enfants.

600 demandes par poste

L’exercice de sélection est long et minutieux. Il peut prendre entre 5 et 9 mois. Il y a d’abord une phase de présélection, ensuite des examens et les entretiens. Au total, l’Onu reçoit environ 600 demandes par poste. Parmi les prérequis, l’on s’attend généralement à ce que le candidat soit diplômé, qu’il ait un minimum de cinq ans d’expérience professionnelle – critère requis sous le Young Professionals Programme – et qu’il maîtrise à l’oral et à l’écrit au moins deux des six langues officielles : l’anglais, le français, le chinois, le russe, l’espagnol et l’arabe. En ce moment, précise Kushal Ramyad, l’Onu recrute massivement pour des postes liés à la sécurité intérieure, en raison des opérations de maintien de la paix. Le Mali est l’un de ces théâtres de conflit majeur où l’Onu déploie ses effectifs. «Il y a là une vraie opportunité pour les Mauriciens car le Mali est un pays francophone», soutient-il.

Des opportunités existent également pour les femmes. Car l’Onu cherche à atteindre la parité homme-femme au sein de ses effectifs, surtout au plus haut de la hiérarchie.

Les exercices de recrutement ne risquent-ils pas d’être freinés par le projet de l’administration Trump de réduire la contribution américaine au fonctionnement de l’organisation ? Kushal Ramyad reste optimiste car, explique-t-il, «l’Onu se prépare à cette éventualité. Elle ne compte pas délaisser certaines opérations clés. L’on espère que le gouvernement américain donnera le temps à l’organisation de se réformer avant de lui couper les vivres».