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Post-Budget: ces mesures qui font sourciller

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Post-Budget: ces mesures qui font sourciller | business-magazine.mu

Lors du Budget, le Premier ministre a annoncé une batterie de mesures pour remettre l’économie sur les rails. Or, certaines d’entre elles suscitent des interrogations.

▪Pleins feux sur le macadamia

L’annonce en avait fait sourire plus d’un. Il faut dire que personne n’avait vu venir une mesure budgétaire visant à encourager la culture de macadamia. Pourtant, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, estime qu’il existe à Maurice un «grand potentiel» sur ce marché. À y voir de plus près, si l’idée peut à première vue sembler farfelue, elle ne l’est finalement pas tant que cela. En effet, à l’heure où les cultures sous canne à sucre souffrent d’un manque de rentabilité, nombreux sont les agriculteurs à délaisser de plus en plus l’activité agricole. D’où la pertinence de cultiver le macadamia.

Preuve du bien-fondé, des investisseurs sud-africains, en partenariat avec un Mauricien, planchent sur cette idée depuis maintenant un an. Il faut dire que la demande pour ce produit sur le marché international n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Ce qui fait dire au gouvernement du jour que les agriculteurs mauriciens pourraient en tirer profit. D’autant plus que la demande de l’Asie et du Moyen-Orient ne cesse de croître. Très résistants, les macadamiers pourraient donc bientôt fleurir un peu partout sur l’île.

Cette mesure n’est pas sans rappeler celle de Xavier-Luc Duval alors qu’il occupait le portefeuille des Finances. En 2013, il annonçait la culture à grande échelle de l’Arundo Donax (fatak), grâce auquel les agriculteurs locaux pourraient produire de l’électricité et du diesel synthétique. La mesure avait également fait sourciller plus d’un.

▪Des drones pour surveiller les champs

Des drones pour venir à bout des voleurs dans les champs. C’est la formule trouvée par Pravind Jugnauth qui espère dans la même foulée permettre aux agriculteurs de mieux gérer leurs parcelles sous culture.

«Cette nouvelle technologie améliorera l’évaluation et le contrôle des cultures sur de grandes parcelles», a-t-il déclaré. Si elle part d’une bonne intention, cette mesure risque d’être quelque peu compliquée à mettre en place. En effet, ces drôles d’engins télécommandés, qui rencontrent depuis quelques années maintenant un succès grandissant, ne sont pas donnés. Leurs prix peuvent varier entre Rs 30 000 et Rs 150 000. De plus, leur maniement requiert une formation. Pas sûr que les petits agriculteurs, qui font face à d’énormes difficultés, aient envie de mettre la mainà la poche pour en faire l’acquisition

▪Imprimantes 3D : projet onéreux

Autre projet qui fait sourciller plus d’un : l’imprimante 3D. Ainsi, il est prévu que deux centres entièrement dédiés à l’impression 3D seront mis en place au National Computer Board. Cela afin de permettre aux entreprises manufacturières, étudiants et start-up de donner vie à leurs projets.

Pour rappel, 23 imprimantes de ce type avaient été offerts par le gouvernement chinois à Maurice en début d’année. La mesure a été favorablement accueillie par ceux à qui elle est destinée car cette technologie coûte encore très cher aujourd’hui. Grâce à l’impression 3D, il est possible de créer en peu de temps la maquette d’un produit en développement et ainsi se rendre compte du rendu fini.

▪Baisse de 10 sous sur le pain maison

10 sous. C’est l’économie que font les Mauriciens chaque jour à l’achat d’un pain maison depuis la présentation du Budget. Une baisse jugée dérisoire par les consommateurs. Du côté du gouvernement, l’on affirme que cette mesure permettra aux ménages de réaliser des économies non négligeables. Ravi Rutnah en a même perdu son algèbre.