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Développement durable: les entreprises se tournent vers le coaching

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Développement durable: les entreprises se tournent vers le coaching | business-magazine.mu

Les énergies renouvelables étaient au cœur d’un programme de coaching dispensé par Christian Demanze, consultant en développement durable et auditeur-formateur pour SGS France. Selon lui, Maurice gagnerait à réduire les frais d’impôts des entreprises dites vertes.

Il est important de mettre en place des outils pour atténuer les conséquences du réchauffement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est ce qu’affirme Christian Demanze, consultant en développement durable et auditeur-formateur pour SGS France. Il était récemment de passage à Maurice dans le cadre d’une formation dispensée aux employés de SGS Maurice.

Lors de son programme de coaching, il a souligné l’urgence de « maîtriser l’énergie » et de « mener des actions pour réduire les émissions de CO2 et leur impact sur le réchauffement climatique ». Car, dit-il, « nous risquons bientôt de voir disparaître des îles comme les Maldives (30 cm à 1 mètre de montée des eaux en 2100 selon les statistiques) ».

Prise de conscience

Selon Christian Demanze, l’engagement de Maurice dans la production des énergies renouvelables est sur la bonne voie. « Le fait que SGS Maurice se soit engagée dans une formation démontre une prise de conscience. Toutefois, la gestion de l’énergie est un problème qui touche toute la population. Les entreprises s’y intéressent de plus près car elles ont de grosses factures à régler », précise-t-il.

Toutefois, notre interlocuteur constate que Maurice est limitée en termes de ressources d’énergie. « A part le soleil, le vent et la bagasse, pratiquement toutes vos sources d’énergie sont importées. Or, vous en consommez beaucoup. La volonté d’aller vers la durabilité est bel et bien présente. Mais il y a beaucoup de décisions à prendre au niveau technique, fiscal et politique », observe Christian Demanze.

De nombreuses firmes locales font tout de même preuve de volonté et de détermination, note-t-il. A l’instar de SGS Maurice. Elle propose aux entreprises locales des services d’audit, de certification et de formation pour la norme ISO 50001, un système de management de l’énergie. En mettant en œuvre les systèmes et processus nécessaires à améliorer la performance énergétique – l’efficacité, l’utilisation, la consommation et l’intensité énergétiques –, l’entreprise peut réduire ses coûts liés à l’énergie, aux émissions de gaz à effet de serre, entre autres.

Par ailleurs, Christian Demanze est pessimiste quant au développement durable à l’échelle internationale. « Les Etats-Unis représentent un tiers de la consommation globale d’énergie. Je ne vois pas comment Maurice, par exemple, pourra sauver la planète alors que l’Amérique a refusé de prendre des engagements à Kyoto et que la Chine, de son côté, augmente très fortement ses émissions », lâche-t-il.

En revanche, dit-il, ce n’est pas une raison de rester inactif. Selon Christian Demanze, il est nécessaire d’encourager les entreprises à réduire leur empreinte carbone. « En France, par exemple, les entreprises ‘vertes’ bénéficient d’une réduction dans leurs frais d’impôts. C’est une pratique que Maurice pourrait adopter », suggère-t-il.

Au sujet de la France, justement, Christian Demanze indique qu’elle représente 2 % de la consommation mondiale d’énergie. Ce pays s’est toutefois engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 75 % d’ici à 2050.

Empreinte carbone: +1,65 % en quatre ans

Le Carbon Disclosure Project (CDP), en collaboration avec PricewaterhouseCoopers (PwC), a récemment publié le CDP Global 500 Climate Change Report 2013. Ce document est le résultat d’une analyse environnementale et énergétique effectuée à partir des données recueillies auprès de 389 entreprises cotées sur le FTSE Global 500 Equity Index. Cinquante de ces sociétés, qui opèrent principalement dans les domaines de l’énergie, des matériaux et des services publics, ont enregistré une hausse de 1,65 % de leur empreinte carbone au cours des quatre dernières années, atteignant 2,54 milliards de tonnes.
Selon Malcolm Preston, Global Lead, Sustainability and Climate Change chez PwC, le CDP Global 500 Climate Change Report 2013 identifie également les opportunités qui s’offrent aux sociétés du Global 500 afin qu’elles réduisent, de manière significative, leur empreinte carbone. Paul Simpson, Chief Executive du CDP, souligne, pour sa part, qu’il est impératif que les gros émetteurs améliorent leur performance dans ce domaine afin de favoriser la prospérité économique. «Le monde des affaires est un agrégateur de risques et d'opportunités. Ce rapport a été rédigé pour les entreprises, les investisseurs et les décideurs qui veulent une vision claire de la façon dont les entreprisesclassées dans le Global 500 peuvent protéger notre capital naturel », dit-il.
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