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Questions de roupies

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Pas un jour sans qu’un acteur de la vie économique mauricienne ne parle du niveau de la roupie. Nous sommes désormais habitués au discours des exportateurs qui réclament une monnaie nationale plus compétitive en particulier face à l’euro. Leurs arguments : un recul de la roupie leur permettrait de conserver des parts de marchés dans des pays européens en crise et leur donnerait également des armes pour lutter contre la concurrence de pays comme l’Inde, le Bangladesh ou la Turquie qui voient leur monnaie se dévaluer.

Côté importateur, on déplore la faiblesse de la roupie face au dollar. En un an, le billet vert s’est, en effet, apprécié de plus de 6 %. Ce renchérissement du dollar est, bien évidemment, répercuté sur les produits importés. Il risque de faire repartir l’inflation et d’entraîner à terme un tour de vis monétaire de la Bank of Mauritius (BoM). On est actuellement à un niveau d’inflation inférieur à 5 %, mais pour l’année prochaine on table déjà sur au moins 6 %.

Pour l’homme de la rue, la hausse du billet vert n’est également pas neutre puisqu’elle a une incidence pratiquement immédiate sur le prix des produits importés (majoritairement libellés en dollars) et donc sur son pouvoir d’achat. Cette question de la roupie en est même arrivée à opposer le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, et le Gouverneur de la Banque centrale, Rundheersing Bheenick. Le premier reprochant au second de pratiquer une politique de la roupie forte qui aurait coûté un point de croissance au pays en 2012.

Quand et à quel cours acheter ou vendre des dollars ou des euros ? C’est souvent le casse-tête auquel sont confrontés les industriels et les commerçants. Mais aussi, les particuliers qui souhaitent voyager ou financer les études de leurs enfants. Le problème c’est que la parité de la roupie dépend plus de la parité euro / dollar que des interventions de la Banque centrale sur les devises. En effet, la BoM n’a qu’un pouvoir extrêmement limité sur le marché mondial des changes (Forex) où des milliers de milliards de dollars s’échangent par jour. Et les cours des devises internationales dépendent, avant tout, des décisions économiques des pays, de la publication d’indicateurs macroéconomiques et des tentatives pour résoudre la crise dans la zone euro et pour relancer l’activité aux États-Unis. À chaque soubresaut de la crise dans la périphérie de la zone euro, on constate une baisse de l’euro et le dollar joue les valeurs refuges. La toute récente dégradation par Moody’s de la note de la France, qui a ainsi perdu son AAA, a provoqué une volatilité accrue de la monnaie unique européenne.

Face à ces turbulences, les Mauriciens ne peuvent pas grand-chose. C’est pourquoi Business Magazine a décidé d’offrir un service de conseils sur les achats de devises et de couverture de changes. Pour ce faire, nous avons travaillé avec la société Upstage pendant un an afin de développer une modélisation qui permette de donner des conseils fiables. Durant cette année, Upstage a testé l’ensemble de ses recommandations sur ses clients « devises » et la société est parvenue à d’excellents résultats.

À partir de ce numéro, tous les 15 jours, Business Magazine fournira les recommandations sur les grands rendez- vous du Forex ainsi qu’un appui aux décisions qui devront être prises par les importateurs et exportateurs. Ces recommandations feront l’objet d’un suivi des conseils et des prises de positions à moyen terme.

Avec la tenue de ce bilan, vous pourrez évaluer combien vous aurez gagné ou économisé. Nous allons aussi adopter une approche du conseil en hedging plus compréhensive et utilisables par les entreprises et les décideurs. Cette page récurrente annoncée dans le sommaire devrait permettre aux lecteurs d’aller plus loin dans leur lecture, voire de disposer d’une traduction anglo-saxonne par le biais du site Internet upstagemu. com ainsi que ceux de leurs partenaires.

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