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Édito

Aux actes, citoyens !

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Fini le round d’observation. L’annonce de la date des élections générales, vendredi dernier, vient donner un coup d’accélérateur à la campagne. C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. D’ailleurs, le bloc Parti travailliste-MMM a déjà dévoilé sa liste de candidats. L’alliance Lepep devrait en faire de même le 15 novembre prochain.

Avec l’amorce de cette phase décisive de la campagne, la balle est dans notre camp, nous les citoyens de ce pays. Nous avons un peu moins d’un mois, la consultation populaire étant prévue pour le 10 décembre, pour interpeller ceux qui brigueront les suffrages afin d’avoir le maximum d’informations possibles. Ce qui nous permettra d’exercer notre devoir civique avec discernement.

C’est d’autant plus important car ces dernières semaines ont été riches en promesses. Un futur gouvernement aura-t-il la capacité de respecter les engagements pris, souvent par souci de séduction, lors d’une campagne électorale ? Cette question mérite d’être posée directement à ceux qui aspirent à nous diriger lors des plates-formes d’échanges entre citoyens et candidats – et s’il n’y en a pas, il faut en exiger. L’objectif, après tout, n’est-il pas de les aider à mieux se mettre à notre service !

Il est trop facile de tirer des mesures de son chapeau, voire de promettre monts et merveilles à la population sans en expliquer la rationalité économique ou encore le mode de financement. C’est là toute la responsabilité citoyenne car au final, nous serons, tous autant que nous sommes, appelés à passer à la caisse pour la réalisation de certaines promesses faites sur le caisson d’un camion. D’où la nécessité que l’on s’y intéresse de plus près.

Prenons le cas de la pension de vieillesse, par exemple. Il n’y a pas de doute, nos aînés méritent une meilleure considération mais, en même temps, il est important que ceux qui se proposent d’augmenter leur pension nous éclairent sur la provenance du financement. D’autant plus que les options pour soutenir des mesures budgétivores ne courent pas les rues. Le moyen le plus évident, en supposant bien évidemment qu’il n’y aura pas d’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, demeure l’assainissement des finances publiques. En d’autres termes, il faudra agir durablement sur le gaspillage des fonds publics. D’ailleurs, ce ne sont pas les exemples qui manquent, mais plutôt une réelle volonté. Allez demander au directeur de l’Audit dont les rapports remplissent les tiroirs à l’Hôtel du gouvernement !

En même temps, qu’on ne se méprenne pas sur les actions à prendre. Il ne s’agit pas de faire des économies de bout de chandelle mais d’enlever la pression permanente que fait peser les dépassements de budget dans le cadre des projets d’investissement sur les finances publiques. Jusqu’à présent, aucune administration n’a affiché sa détermination à extirper ce mal qui ronge les deniers publics depuis des années.

Qui nous dit qu’il en sera autrement avec un nouveau gouvernement ? C’est à nous de réclamer des garanties de la part de nos aspirants dirigeants. Il est temps de ne pas s’arrêter à quelques mesurettes de campagne électorale mais de porter le débat sur un terrain plus large : celui des vrais enjeux. Il y en a tellement et la Commission Justice et Paix du Diocèse de Port-Louis a dressé une liste non exhaustive, bien sûr, afin d’outiller le citoyen cherchant à interagir avec ceux qui souhaitent le représenter à l’Assemblée nationale.

Nous croyons que seule une responsabilisation citoyenne permettra de recadrer nos politiques. Au moins, nous aurons essayé !

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