Un palmarès des «best workplaces» de Maurice d’ici à deux ans

Le Centre de formation supérieure de l’Institut français de Maurice s’est associé récemment à Great Place to Work France en vue d’encourager les compagnies mauriciennes à améliorer les conditions  de travail de leurs employés par le biais d’une évaluation, d’un classement et de formations ciblées.

Le Centre de formation supérieure (CFS) de l’Institut français de Maurice (IFM) a récemment été inauguré officielle dans ses nouveaux locaux de Rose-Hill. Dans ce contexte, a été officialisé le partenariat avec l’antenne française de Great Place to Work, «leader mondial spécialisé dans l’évaluation du bien-être au travail des salariés en entreprise», selon Pierre Fournier, responsable marketing de l’IFM. Une collaboration qui devrait déboucher, «d’ici à un an ou deux» sur la publication d’un palmarès des «best workplaces» de Maurice.

Depuis deux ans, le CFS de l’IFM dispense des formations destinées à la fois aux entreprises et au grand Communication, langues, marketing, management, relation client, ressources humaines sont les multiples domaines de compétences abordés par le centre qui les adapte aux publics ciblés. Les critères pris en considération dans cet exercice sont leur positionnement dans la hiérarchie, leur champ de responsabilités ou le secteur d’activités de leur entreprise, nous explique Aurélia Roumestand, directrice du CFS. Ainsi, alors que quelque trente compagnies locales ont déjà bénéficié d’une cinquantaine de formations spécifiques, en 2015, le centre élargit son offre par l’intégration de certifications et tests en français et le développement de partenariats pour des formations qualifiantes ou diplômantes.

Dans cette optique, explique Pierre Fournier, l’IFM a entamé des négociations avec Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to Work France, en vue d’une association stratégique. Le responsable marketing fait ressortir qu’un nombre croissant d’entreprises mauriciennes mais également «indiaocéaniennes» croit à l’équation bien-être au travail et performance économique. Les pourparlers entre les deux parties ayant abouti favorablement, Patrick Dumoulin était à Maurice en mai pour animer une conférence ainsi que des ateliers sur le bien-être au travail à l’IFM. Dans la foulée, le partenariat entre l’institut et Great Place to Work France a été officialisé.

Trust index et Culture audit

Pour rappel, le cabinet d’étude et de conseil en management et ressources humaines Great Place to Work voit le jour en 1992 à l’initiative d’un journaliste américain, Robert Levering. Sa démarche est motivée par un constat : l’on ne reconnaissait pas suffisamment les entreprises «où il fait bon travailler». Il élabore alors une méthodologie visant à évaluer ce critère auprès des compagnies. Celle-ci est basée, d’une part, sur un «Trust index», soit un indice de confiance établi à partir des réponses des salariés à une cinquantaine de questions. Le deuxième volet de l’évaluation consiste, lui, à faire le bilan de la culture d’entreprise et des pratiques managériales («Culture audit»). À l’issue de cette enquête, Great Place to Work établit non seulement un classement des organisations concernées mais aussi, et surtout, se propose de les accompagner si nécessaire à travers des formations afin qu’elles arrivent à satisfaire les conditions qui correspondent à un environnement de travail optimal.

Patrick Dumoulin indique que pour figurer en bonne place au palmarès Great Place to Work, le profil idéal est celui d’«une entreprise où les employés font confiance au management, sont fiers de travailler et respectent l’ambiance qui y règne». La collaboration entre le CFS et Great Place to Work France se fera en deux temps : premièrement, l’octroi du label Great Place to Work aux entreprises locales souhaitant être évaluées et, deuxièmement, la publication des «Best Workplaces» de l’île.

Chaque année, 6 000 entreprises – l’équivalent de 12 millions de salariés – sont évaluées à travers le monde par Great Place to Work. En tête du classement 2015 des sociétés françaises de plus de 500 salariés figurent Davidson Consulting, Mars France, Brasseries Kronenbourg et Decathlon. En s’associant au Centre de formation supérieure de l’IFM, l’antenne française du cabinet d’étude et de conseil entend utiliser Maurice comme tremplin pour favoriser son développement dans la région.