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Aquaculture : les méthodes pour doper la production de poisson

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Aquaculture : les méthodes pour doper la production de poisson | business-magazine.mu

CAGE EN MER

Phase d’expérimentation

À ce jour, le ministère de la Pêche a lancé plusieurs projets pilotes d’élevage de poisson en cages à Trou d’Eau Douce, Grand Gaube et Rodrigues. Pour combattre l’impopularité de cette méthode auprès des pêcheurs, les autorités ont mis sur pied la Coopérative de Pêcheurs. Celleci compte plusieurs bureaux à travers l’île, afin d’encourager les pêcheurs à se reconvertir dans la culture aquacole.

Aux pêcheurs de Trou d’Eau Douce, on a remis quatre cages dans lesquelles sont élevées des espèces de poisson. Chacune de ces cages peut produire entre 1,2 tonne et 2 tonnes de poisson en huit mois. Cette première phase s’étant avérée concluante, les autorités remettront prochainement de plus grandes cages à ces pêcheurs. Celles-ci peuvent produire chacune 25 tonnes de poisson durant la même période.

Elevage de crabes

Répliquer le modèle malaisien

\Les autorités veulent répliquer le modèle malaisien d’élevage de crabes dans des petites boîtes. Récemment, une délégation menée par le ministre de la Pêche, Nicolas Von-Mally, a visité les installations du Sepang Today Aquaculture Centre au Crab Island où les crabes sont élevés dans des boîtes. « Sur place, on a pris connaissance de la technique dite ‘Recirculating Aquaculture System’, qui est l’élevage de petits crabes en boîtes individuelles », indique Nicolas-Von Mally. Un Memorandum of Understanding a été signé entre le Sepang Today Aquaculture Centre et Maurice pour plus d’échanges entre les deux pays. « Nous avons invité le président du Sepang Today Aquaculture Centre à Maurice, pour nous initier au ‘Recirculating Aquaculture System’ pour l’élevage des crabes », poursuit Nicolas Von-Mally.

L’élevage de crabes se fera un partout dans les zones côtières. Dans un premier temps, un projet pilote de 10 000 boîtes de crabes sera lancé avec le soutien de l’Albion Fisheries Research Centre.

Culture de perle

Intérêt des entreprises locales

\La culture d’huîtres perlières est l’un des segments testés par le Mauritius Research Council. À ce jour, la culture d’huîtres perlières se fait déjà à Petite Butte, Rodrigues. À Maurice, elle a été lancée à Vieux Grand Port et Albion et prochainement à Grand Gaube. Il nous revient que des entreprises locales ont manifesté de l’intérêt pour la culture d’huîtres perlières.

Captage larvaire

Test concluant sur le Berry Rouge

Plus de 90 % de larves meurent sur les récifs. Le ministère de la Pêche compte mettre en place un système de captage larvaire qui permettra de séparer les poissons élevés pour la consommation et ceux qui serviront d’appâts.

Avec la méthode de captage larvaire, les poissons sont relâchés en mer dès qu’ils atteignent l’âge de la maturité. Le Berry Rouge a été la toute première espèce de poisson sur lequel le captage larvaire a été testé. Le captage larvaire sera testé également sur la Gueule Pavée, le Cordonnier et les anguilles.

Culture de coraux

Exploitation à grande échelle

Maurice a bénéficié d’un fonds de Rs 1,2 million de l’Africa Climate Change Adaptation Programme pour mettre en place un projet de Coral Farming à grande échelle dans les régions de Pointe-aux-Sables, Trou-aux- Biches et d’Albion. Ainsi que sur deux sites de la South East Marine Protected Area à Rodrigues. Près d’une douzaine de types de coraux ont été utilisés pour ce projet, parmi le Pocilliopora, l’Acropora et le Galaxea. La culture des coraux a été confiée au Mauritius Oceanography Institute. Plusieurs hôtels de l’île se sont aussi embarqués dans des projets de régénération du lagon.

Concombre de mer

Source de forts revenus

\Les concombres de mer représentent une activité à fort potentiel. Dans cette optique, Maurice a obtenu 3 000 tonnes de concombres de mer de Madagascar. Les concombres de mer provenant des eaux malgaches coûtent $100 le kilo et constitue une source intéressante de revenus pour les pêcheurs.

Algoculture et élevage de langouste

\L’algoculture ou l’élevage d’algues est un autre segment du secteur aquacole à exploiter. Cette technique est actuellement expérimentée à Rodrigues. Il faut savoir que nombre de pays asiatiques consomment l’algue. Pour mieux maîtriser l’algoculture, le ministère de la Pêche compte se rendre en Chine et aux Philippines. Les autorités envisagent par ailleurs de se lancer dans l’élevage de langouste.

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