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Arjoon Suddhoo: «Débarrassons-nous du small airline syndrome»

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Arjoon Suddhoo: «Débarrassons-nous du small airline syndrome» | business-magazine.mu

Le nouveau chairman d’Air Mauritius se donne une année pour redresser la barre sans pour autant devoir recourir au licenciement. Sa vision : chercher la croissance dans la région. Air Mauritius opère dans une industrie difficile et imprévisible, fait-il remarquer, et le transporteur national doit développer une plus grande résilience face aux aléas de son environnement opérationnel. Il faut ainsi plus de prises de décision audacieuses et pour cela, une plus grande autonomie du conseil d’administration est nécessaire ainsi qu’un management plus habilité à agir.

Arjoon Suddhoo impute les pertes de 23,7 millions d’euros pour sa dernière année financière au 31 mars 2015 à principalement cinq facteurs : la chute de l’euro face au dollar avec un impact négatif net de 25,6 millions d’euros ; une concurrence encore plus féroce ; un taux de remplissage plus faible que prévu ; le hedging sur 40 % des besoins en carburant qui a engendré des pertes de 10 millions d’euros et, en dernier lieu, une augmentation générale des coûts au cours des dernières années, y compris ceux des ressources humaines.

Devant la situation difficile, des réformes courageuses sont initiées car Air Mauritius a les ressources nécessaires pour honorer ses obligations financières avec ses fondamentaux solides. Elle reste le principal partenaire du tourisme mauricien, en transportant 50 % des passagers qui voyagent de et vers Maurice. «Il nous faut donc nous débarrasser de ce «small airline syndrome», avoir une vision différente. Il faut à Air Mauritius de l’a� ; grandir avec les bonnes destinations, les bons partenaires et la bonne approche, et tirer profit des nombreuses opportunités qui se présentent dans la région.» Il faut, insiste-t-il, qu’Air Mauritius se donne les moyens de ses ambitions avec une équipe compétente, intègre et habilitée à prendre des décisions. «Le défi immédiat pour Air Mauritius est de passer des pertes actuelles aux profits. C’est possible de le faire en une année, si les conditions ne se détériorent pas de manière dramatique.»