Education: Avancer vers l’objectif du Knowledge Hub

« Les mesures du précédent Budget n’ont pas été à la hauteur des attentes au niveau du secteur privé.» Tel est l’avis du Professeur Eric Charoux qui commente les mesures du Budget 2013 pour l’éducation supérieure. Selon lui, la seule mesure positive est le «lancement du fameux ‘Student Loan Scheme’ pour les ‘low-income groups’». Toutefois, dit-il, le plafond étant de Rs 100 000 par an, cela marche pour le secteur public, mais pas pour le privé : « N’oublions pas que nos frais sont beaucoup plus élevés car nous ne percevons aucune subvention de l’Etat.»

Au contraire, le Dr Sukon, directeur général de l’Open University of Mauritius, se dit satisfait du dernier Budget. « Beaucoup de choses ont été faites pour ce qui est de l’éducation supérieure. Il y a eu notamment la création de l’Open University of Mauritius. On a aussi vu la mise sur pied de l’Université des Mascareignes qui a ouvert ses portes aux étudiants mauriciens. D’ailleurs, avec les fonds alloués pour l’éducation supérieure, nous sommes en mesure d’offrir 20 bourses d’études internationales », fait-il ressortir. Cependant, il avance que le prochain Budget doit consolider les bases de ces nouveautés et améliorer le «produit» tertiaire local dans l’objectif de faire de Maurice un Knowledge Hub.

Encadrer les étudiants étrangers

De son côté, le Professeur Eric Charoux avance qu’il faut définir les stratégies en vue d’attirer davantage d’étudiants étrangers à Maurice. « On s’attend à ce que le gouvernement vienne de l’avant avec une gamme d’incitations fiscales, ainsi que des mesures fermes en vue de faciliter l’International Marketing de l’Education Hub. Aussi espère-t-on que le gouvernement poursuivra dans sa démarche vers l’établissement d’un ‘Level Playing Field’», précise-t-il.

Le Dr Sukon partage son avis sur ce point. Selon lui, les autorités devraient assouplir les mesures d’obtention de visas pour les étudiants étrangers. Des opportunités d’embauche à temps partiel ainsi que des facilités de logement doivent être proposées à ces étudiants, estime-t-il. « Cependant, il ne faut pas oublier les étudiants mauriciens. Baisser le coût d’accès à l’Internet avec une bande passante plus large représentera un avantage pour eux. Et afin d’accroître l’accès à l’éducation supérieure, il serait judicieux de créer un fonds du gouvernement pour des prêts d’études», suggère le Dr Sukon.

Par ailleurs, poursuit-il, il faut que tous les acteurs de l’éducation supérieure travaillent dans la même direction : « établir l’emblème de l’éducation supérieure mauricienne est loin d’être gagné, compte tenu de la compétition internationale. Mais c’est un défi que le pays doit relever.»