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Tic-BPO: un Internet moins cher et plus de formation

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Tic-BPO: un Internet moins cher et plus de formation | business-magazine.mu

L’Industrie a connu une année 2013 satisfaisante. pour maintenir le dynamisme de la croissance, les opérateurs réclament une nouvelle baisse des tarifs Internet et un investissement accru dans la formation.

Le bilan a été globalement positif pour le secteur des Tic-BPO en 2013. Roshan Seetohul, directeur général d’Euro CRM et président de l’Outsourcing and Telecommunications Association of Mauritius (OTAM), résume la performance de l’industrie :« Le coût des bandes passantes a connu une baisse de 15 %. La connectivité à Rodrigues passera de 37 à 155 ‘megabytes’. Et le ‘Youth Employment Program’ a permis le recrutement au sein d’un grand nombre d’entreprises évoluant dans le secteur des Tic.»

Vidia Mooneegan, Senior Vice President et Managing Directorde Ceridian Global Workforce, abonde dans le même sens. Selon lui, «le secteur des Tic-BPO a fait un bond exceptionnel en devenant le troisième pilier de l’économie».

Les opérateurs se disent satisfaits que nombre des mesures  annoncées dans le Budget 2013 ont été appliquées. Il n’en demeure pas moins qu’ils attendent beaucoup du prochain Budget. « Nous espérons que le Budget 2014 permettra d’ouvrir davantage le marché des Tic-BPO et de trouver les bonnes formules pour les structures de formation. Nous souhaitons que le Budget encourage le ‘Research & Development’», avance Roshan Seetohul. Ainsi, des « ‘taxincentives’ ou encore plus de crédits doivent être accordés aux compagnies privées», propose Vidia Mooneegan.

Il soutient également qu’il est important d’investir dans la formation. « Aujourd’hui, Maurice aspire à devenir une nation intellectuelle. Une vision qui nécessite de gros investissements, notamment dans la formation. Pour que cette vision se concrétise, nous souhaitons que le plafond de remboursement offert par le Human Resource Development Council soit revu à la hausse», explique-t-il. Pour ce faire, suggère-t-il, la Levy Contributiondéboursée par les compagnies devrait être injectée dans les programmes de formation. « Elle ne doit plus être utilisée pour couvrir les coûts administratifs du gouvernement», précise Vidia Mooneegan.

Anticiper sur les besoins du secteur

Selon lui, le secteur des Tic-BPO gagnerait à se mettre aux normes internationales. «Si le tarif est élevé et que la vitesse de la connexion Internet est faible à Maurice, en comparaison aux autres pays développés, nous ne pourrons jamais devenir une ‘Digital Mauritius’ », souligne-t-il. Ainsi, il suggère une baisse de 40 % du tarif d’une ligne dédiée.

Pour maintenir le dynamisme et la croissance dans l’industrie, Roshan Seetohul suggère que le Budget 2014 soit davantage pragmatique. « Aujourd’hui, l’industrie des Tic-BPO à Maurice possède un savoir-faire et une capacité qui peuvent être exportés dans la région de l’océan Indien et en Afrique. Une cohérence dans les démarches est donc plus que nécessaire », soutient-il.

Parmi les autres attentes des acteurs de ce secteur, l’on compte les mesures suivantes : favoriser l’exploitation des énergies vertes et océaniques, baisser les coûts de la bande passante et la mise sur pied de nouvelles entreprises afin de promouvoir Maurice comme un centre d’excellence dans le secteur des Tic-BPO.

RoshanSeetohul souligne toutefois que les mesures annoncées au fil des Budgets se ressemblent beaucoup. Un fait qu’il déplore : « Trop d’actions prises par le gouvernement se ressemblent. Il faut aujourd’hui une approche qui prenne en considération l’offre et la demande. Cela, afin d’avancer d’une manière cohérente.» Selon lui, « les besoins du secteur doivent être anticipés.  »

Ainsi, selon lui, Maurice gagnerait à « pouvoir profiter de l’offre et de l’opportunité que nous confèrent la région de l’océan Indien et l’Afrique... Il est donc impératif que nous nous positionnons stratégiquement avec des structures solides qui nous permettront de nous imposer durant de longues années sur le continent africain. » Et Roshan Seetohul d’ajouter que la connectivité maritime et aérienne par fibre optique serait un atout « pour l’exportation de notre savoir-faire et de nos services.»

De son côté, Vidia Mooneegan maintient qu’il est impératif de remédier au manque de talents dans ce secteur. Pour ce faire, il propose « d’accorder au moins une bourse d’état à la filière de l’informatique». Il sollicite également la collaboration des universités afin que celles-ci encouragent davantage leurs étudiants à entreprendre six à neu fmois de stage dans ce secteur.

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