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PME: Mieux encadrer les entrepreneurs

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PME: Mieux encadrer les entrepreneurs | business-magazine.mu

Le climat des affaires est morose. les PME en ressentent les effets. Pour s’en sortir, elles recommandent au gouvernement de faciliter l’accès à l’information et de décentraliser les services d’accompagnement des entrepreneurs.

Le bilan est mitigé. D’une part, il y a ceux qui saluent les mesures prises lors du dernier Budget. Et d’autre part, il y a ceux qui déplorent le manque de considération à l’égard des PME. Rajiv Rawateea, directeur de Minleh Ltd, est de ceux-là. Selon lui, les «PME ont du mal à progresser ». Amar Deerpalsingh, président de la Small & Medium EnterprisesFederation, est du même avis. Selon lui, « malgré les réformes apportées, le secteur est quelque peu instable ».

À titre d’exemple, il fait ressortir que l’investissement est au plus bas. « Les mesures annoncées dans le dernier Budget ont apporté un peu de soulagement, mais aussi leur lot d’effets négatifs. Avec des mesures tournées essentiellement vers l’import et l’export, la production a été laissée pour compte. La balance commerciale est de ce fait négative», explique Amar Deerpalsingh.

Mala Chetty, présidente sortante du National Women Entrepreneur Council (NWEC), abonde dans le même sens. «Bien que le ‘National ResilienceFund’ comprenne de bonnes mesures pour les PME, les très petites entreprises, surtout les femmes entrepreneures, ont été négligées», soutient-elle. Manque de transparence du gouvernement, pas d’équité entre les opérateurs économiques, absence d’avancements concrets, projets qui n’ont pas vu le jour, conditions à l’accès au financement qui n’ont pas évoluées… Ce sont autant de points négatifs relevés par les opérateurs du secteur des PME.

Pour remédier à cela, Mala Chetty préconise l’accompagnement des entrepreneurs. « Les institutions d’accompagnement comme le NWEC doivent être renforcées et décentralisées à travers l’île. Il est presque urgent que ces services soient à proximité des PME. Il faut qu’elles aient accès à l’information. Une décentralisation des services est souhaitée », dit-elle.

Faciliter l’accès à l’information

Même son de cloche du côté d’Osman Badat, Chief Executive Officerde McMillan Woods. Il estime qu’avec 20 % de contribution au produit intérieur brut, les PME devraient bénéficier d’un accès plus facile à l’information et au financement. « Le gouvernement devrait introduire un ‘Business MentoringScheme’, qui comprendra les services d’un ‘Independant Financial Advisor’, pour épauler les PME. L’accès à l’information est tout aussi important que celui au financement », fait-il ressortir.

S’agissant du financement justement, Mala Chetty avance que des mesures doivent être mises en place pour encourager l’épargne afin de combattre l’appauvrissement de la population et le chômage qui ne cesse de prendre de l’ampleur. « Les PME font face à un manque de financement. Il faudrait inciter les gens à épargner afin qu’ils puissent être autonomes. C’est de cette façon que les entrepreneurs pourront se servir de leurs propres fonds pour réinvestir», explique-t-elle.

Mala Chetty déplore également le manque d’innovation à Maurice, à l’heure où la concurrence s’intensifie, surtout à l’échelle internationale. « Les produits locaux n’arrivent pas à concurrencer ceux qui sont importés», souligne-t-elle.

Rajiv Rawateea, pour sa part, soutient que les PME et les grandes entreprises opèrent sur un pied d’égalité. Selon lui, «le gouvernement place les PME au même niveau que les grandes entreprises. Il n’y a pas suffisamment de faveurs accordées aux PME, s’agissant de la taxe, par exemple».

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