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Entrepreneuriat féminin: de l’ombre à la lumière

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Entrepreneuriat féminin: de l’ombre à la lumière | business-magazine.mu

Bon nombre d’entrepreneures, à Maurice, opèrent encore dans le secteur informel, à l’écart de facilités qui leur permettraient d’évoluer. Or, diverses instances et associations oeuvrent actuellement pour que la contribution de ces femmes à l’économie soit reconnue et valorisée.

«Les femmes se lancent dans l’entrepreneuriat principalement pour des raisons économiques et d’indépendance. » Tel est le point de vue de Margaret Pan Sin, présidente de l’Association mauricienne des femmes chefs d’entreprises (AMFCE) qui regroupe une trentaine de femmes dites « business owners ». Et d’ajouter qu’« aspirant à une meilleure qualité de vie, la Mauricienne veut contribuer au budget familial. C’était le cas il y a dix ans et il en va de même aujourd’hui. »

Les statistiques les plus récentes (2011) font état de 179 237 femmes entrepreneurs, dont 3 873 avec des employés et 11 268 sans employés. Par ailleurs, selon les chiffres avancés par le ministère de l’Égalité des genres, du développement de l’enfant et du bien-être de la famille, 43 % des Mauriciennes contribuaient à l’économie nationale en 2012. Néanmoins, Margaret Pan Sin et Vimi Appadoo, présidente du National Women Entrepreneur Council (NWEC), se montrent circonspectes au sujet de ce pourcentage. En effet, fait remarquer Vimi Appadoo, « ces 43 % représentent uniquement les femmes évoluant dans le secteur formel. Mais un nombre grandissant de femmes se trouvent dans le secteur informel ». Selon la présidente du NWEC, un tel phénomène serait dû au fait que « ce ne sont pas forcément des femmes qui ont complété leur parcours scolaire. Donc, la plupart d’entre elles ne peuvent lire un journal ou surfer sur le Net. »

S’agissant de l’entrepreneuriat, les deux intervenantes partagent le même point de vue : la femme qui souhaite s’y lancer fait face à de nombreux handicaps. Le premier, indique Margaret Pan Sin, étant ses responsabilités familiales. « Sa vie, ses devoirs d’épouse et de mère sont effectivement une barrière pour qu’elle s’engage dans la voie de l’entrepreneuriat. Celle-ci demande beaucoup de temps, d’énergie à investir afin que le business démarre et dans un second temps, se stabilise.» Vimi Appadoo abonde dans le même sens, en soulignant que les femmes qui veulent monter leur propre affaire ne reçoivent souvent « aucun support de leur famille »...

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