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Monde des Affaires : l’optimisme est de retour

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Monde des Affaires : l’optimisme est de retour | business-magazine.mu

Après six mois de stagnation, les perspectives de l’économie mauricienne semblent s’éclaircir. Le moral des entrepreneurs du secteur privé a fait un bond en avant au premier trimestre 2013.

L’indicateur du climat des affaires publié par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) montre une forte hausse de 6,2 points entre janvier et mars de cette année, pour atteindre 91,6 points. Pour les responsables de la CCI, l’intensité de la progression de cet indice de confiance – la plus forte depuis le lancement de l’indice en juin 2010 –, traduit dans un premier temps un «  retournement de la conjoncture » mais suggère aussi que la performance économique sera supérieure pour le premier trimestre 2013 par rapport au premier trimestre 2012. « L’optimisme est de retour sur l’ensemble de notre tissu économique », constate Renganaden Padayachy, économiste à la CCI.

L’indicateur du climat des affaires augmente après deux baisses successives. La hausse s’explique, d’une part, par des évaluations nettement plus positives sur les perspectives futures et, d’autre part, par une amélioration contenue des évaluations sur la situation actuelle. Environ 28 % des entrepreneurs sondés anticipent une amélioration des affaires au cours du prochain trimestre par rapport à la période correspondante en 2012. Un peu moins de 18 % prévoient une baisse. Par ailleurs, presque 30 % des entrepreneurs sollicités ont constaté un raffermissement de leur chiffre d’affaires au premier trimestre par rapport à la même période l’année dernière. Par contre, 27 % ont constaté une détérioration.

Une analyse détaillée des résultats du sondage démontre que les « possibilités d’expansion et de diversification sur les nouveaux marchés » représentent le principal facteur ayant contribué à améliorer la performance des entreprises au premier trimestre 2013. « Les entrepreneurs ont assimilé le fait que nous sommes au creux du cycle économique et qu’il est primordial de s’adapter et de se réajuster pour rester dans la course. D’ailleurs, une grande majorité de dirigeants d’entreprise – plus de deux tiers – disent avoir accentué leurs efforts pour se tourner vers de nouveaux marchés afin de pouvoir continuer à alimenter leur propre croissance », explique Renganaden Padayachy. Une fiscalité jugée accommodante, une politique de change compétitive et le soutien avéré de l’État ont été les autres facteurs ayant contribué à l’amélioration du climat des affaires au premier trimestre.

Au chapitre de l’emploi et des perspectives d’embauche, les opinions sont positives à 12 %, après deux trimestres de baisse. 16 % des entrepreneurs vont augmenter leurs effectifs dans les mois à venir, cela dans le cadre de plans de diversification ou d’expansion.

En conclusion, Renganaden Padayachy souligne que si la tendance de l’indice de confiance se maintient lors des prochaines enquêtes et si la coordination se poursuit entre la politique monétaire, la politique fiscale et la politique de change, il est fort probable que le taux de croissance économique sera supérieur en 2013 par rapport à 2012. Par contre, il précise qu’il faut rester vigilant car l’indicateur de confiance est toujours en dessous de la moyenne sur le long terme (100 points de base) et il y a encore des zones d’inquiétude pour les hommes d’affaires. Celles-ci comprennent une compétition féroce,voire déloyale parfois ; une conjoncture internationale dont l’incertitude se prolonge, en particulier sur nos principaux marchés ; des problèmes récurrents liés au transport collectif et qui affectent la compétitivité ; la rotation et le manque de personnel qualifié, l’accès aux capitaux et enfin des problèmes de logistique et de connectivité.

L’investissement a le vent en poupe

En ce qui concerne l’investissement, les perspectives semblent s’améliorer, si l’on tient compte des résultats du sondage publié par la CCI. En effet, 27 % des sondés affirment qu’ils vont augmenter le niveau de leurs investissements au cours des 12 prochains mois par rapport aux 12 derniers mois. 86 % des entreprises vont privilégier les investissements matériels (achats d’équipements) et 14 % les investissements immatériels, notamment en matière de recherche et développement.

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