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Politique monétaire: guerre des nerfs autour du taux directeur

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Politique monétaire: guerre des nerfs autour du taux directeur | business-magazine.mu

La majorité des membres siégeant sur le comité de politique monétaire (CPM) n’ont pas voulu prendre de risque avec la croissance. C’est ce qu’indique le communiqué émis, lundi soir, à l’issue de la 33e réunion du CPM. Une posture qui a eu pour résultat le maintien du taux directeur à 4,65 %.

Le statu quo sur le taux directeur perdure depuis juin 2013 lorsqu’il avait été ramené de 4,9 % à 4,65 %. L’insistance du Gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, pour un tour de vis monétaire n’a donc servi à rien si ce n’est qu’il s’est retrouvé, une nouvelle fois, en minorité comme semble le laisser transparaître le communiqué officiel.

Le communiqué fait, en effet, état d’une majorité de membres qui considèrent que les conditions économiques n’ont pas changé depuis la dernière rencontre en février dernier. Selon ces mêmes membres, il est trop prématuré pour procéder à un resserrement monétaire d’autant plus que des risques à la baisse continuent de peser sur la perspective de croissance, alors que  les pressions inflationnistes sont modérées.

Cette démarche du CPM de maintenir le taux directeur est saluée par le ministre des Finances, Xavier-Luc Duval, qui a même tenu à féliciter les « économistes professionnels » au sein du comité. Un commentaire qui fera certainement des vagues car déjà certains observateurs ne manquent pas de souligner que lors des forums de discussions au niveau international, l’on commence à évoquer la pertinence d’avoir des « academic economists » sur les comités de politique monétaire.

Entre-temps, les voix minoritaires qui se sont fait entendre lors de la réunion de lundi considèrent qu’il est important de commencer le processus de normalisation des taux en vue d’améliorer le niveau d’épargne et de s’attaquer aux vulnérabilités grandissantes dans le système bancaire et financier qui découlent justement d’une période prolongée de faible taux d’intérêt...

À lire la suite dans l'édition papier de Business Magazine

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