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Ravin Dajee : «Réjouissons-nous du succès du secteur bancaire !»

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Ravin Dajee : «Réjouissons-nous du succès du secteur bancaire !» | business-magazine.mu

Comment expliquez-vous la profitabilité qualifiée d’indécente par certains détracteurs qu’affichent les banques dans un environnement marqué par un ralentissement ?

Je ne sais pas qui sont ces détracteurs. Je ne pense pas que qui que ce soit souhaiterait qu’un des piliers de l’économie affiche des pertes. Un pays comme Maurice a de la chance d’avoir un secteur bancaire très solide. Au contraire, il faut se réjouir du succès du secteur bancaire. Les banques paient environ un quart de toute la Corporate Income Tax, ce qui en fait les plus gros contribuables de l’économie. Ces impôts financent nos écoles, nos hôpitaux et nos services publics et tout le monde bénéficie quand les banques réalisent des profits. 

Il faut savoir qu’une banque est composée de plusieurs lignes d’activité, voire de plusieurs business. Chacune de ces lignes a ses propres coûts et une performance différente. À Maurice, quand on pense à une banque, on pense surtout à l’activité retail. Cette ligne d’activité est celle qui est la plus coûteuse: les succursales, la sécurité, les guichets automatiques et les systèmes informatiques requièrent un énorme investissement. Cette activité est très fortement réglementée. Il y a des limites par rapport à ce que les banques peuvent facturer aux clients. De ce fait, les marges sur l’activité retail ne sont pas élevées. Si l’on regarde le Return on Equity – un important indice de performance pour les banques –, on voit qu’il est très bas pour cette activité.

Par contre, l’activité internationale opère sous un modèle très différent. Il s’agit de soutenir de grosses transactions et des financements transfrontaliers avec des services à forte valeur ajoutée. Les derniers chiffres des banques par rapport à cette activité démontrent des profits solides. Cependant, il y a des défis importants sur le plan international et beaucoup d’incertitudes : le global business mauricien est en pleine transformation; le plein effet de la révision du traité Inde-Maurice sera ressenti cette année. Ailleurs, il y a des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, et le Brexit en Europe. Il serait intéressant de voir comment les choses évoluent.

Il est donc important de ne pas mélanger les lignes d’activité, et de se rappeler qu’assurer la profitabilité de l’activité retail requiert beaucoup de travail.

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Vous mentionnez la transformation qui s’opère dans le global business. Maurice veut s’affirmer comme une juridiction de substance avec une vraie valeur ajoutée. Mais doit-on renoncer à ce traitement préférentiel unilatéral ?

Le pays ne s’est-il pas trop appuyé sur des arguments fiscaux pour attirer du business à Maurice ? Il y a 30 ans, le but de développer la plateforme mauricienne était justement de faciliter l’essor de l’économie sur le continent africain. Aujourd’hui, avec l’expertise que nous avons développée avec l’Inde et les institutions financières dont nous disposons, nous sommes dans une bonne position pour soutenir l’investissement en Afrique. La fiscalité n’est qu’un élément, mais vous avez raison : la vraie valeur de la plateforme de Maurice réside dans ses qualités intrinsèques : expertise, gouvernance, professionnels qualifiés, financement. De nombreuses sociétés étrangères ont déjà leurs bureaux régionaux à Maurice et nous nous attendons à ce que cette tendance se perpétue. Maurice dispose d’un cadre de vie agréable. Et reste une excellente base d’opérations pour des cadres internationaux.

Vous dites que nous sommes dans une bonne position pour soutenir l’investissement en Afrique. Est-ce à dire que Maurice est assez compétitif pour devenir, comme beaucoup l’espèrent, «le Singapour de l’Afrique»

Absolument ! D’ailleurs, nous sommes déjà positionnés comme l’un des principaux hubs financiers d’Afrique. Maurice est premier en Afrique selon l’indice Ease of Doing Business de la Banque mondiale et l’indice de Bonne Gouvernance de la Mo Ibrahim Foundation.

Par rapport à d’autres pays d’Afrique, nous bénéficions aussi d’une économie stable, de la stabilité politique, et nous n’avons pas de contrôle des changes. De plus, le pays est sécurisé, et offre un cadre de vie agréable. Pour toutes ces raisons, nous sommes une base régionale idéale. L’Afrique du Sud est une économie plus large que la nôtre, mais de plus en plus de sociétés sud-africaines viennent s’implanter à Maurice. Il reste toujours du travail à faire, et les concurrents avancent vite, mais pour l’instant nous arrivons à maintenir notre position de leader.

Bien que figurant toujours parmi les plus performants de l’Absa Africa Financial Markets Index 2018, Maurice a vu ses résultats se dégrader sur la plupart des piliers. À quoi attribuez-vous cela ?

Bien que l’Absa Africa Financial Markets Index (AFMI) nous donne un classement de vingt économies étudiées sur six différents critères prédéfinis, l’indice n’a pas pour objectif de créer de la concurrence entre les pays. Il y a différents éléments dans ces critères qui contribuent à la note globale d’un pays. 

L’objectif général de l’indice est, en effet, de mettre en évidence les éléments clés de chaque pays, permettant aux décideurs d’améliorer le développement de leurs marchés financiers et soutenant les investisseurs dans leurs décisions en leur fournissant des informations fiables.

S’agissant des résultats de Maurice, nous notons un besoin d’accroître le marché des devises afin de renforcer l’accessibilité et le développement économique. Nous sommes cependant à l’aise avec la position qu’occupe le pays dans ce rapport. Un des points marquants de l’indice est que Maurice est perçu comme étant une économie disposant d’un cadre réglementaire et juridique solide. Nous sommes convaincus que, si nous continuons à avancer dans cette voie, nous serons mieux aptes à capitaliser sur les diverses opportunités économiques qui s’offrent à nous.

Maurice peine toujours à s’attaquer à la problématique d’excès de liquidités. Y a-t-il un moyen efficace pour y faire face ?

La Banque centrale suit la situation de très près. Et les banques en discutent régulièrement au niveau de la Mauritius Bankers Association. La Banque centrale intervient régulièrement pour éponger la liquidité quand il le faut. La question est compliquée.

Si l’on émet plus d’obligations (bons du Trésor), la dette publique augmente. Nous réfléchissons actuellement avec la Banque centrale à des moyens de développer le marché des capitaux. Par exemple, en stimulant le marché secondaire de la dette. Peut-être que des papiers à court terme – 28 jours – seraient une solution. Sur le plan des devises, nous mettons en place un nouveau code, le Global FX Code, qui devrait aider le marché.

Concernant le marché des capitaux, les entreprises y ont de plus en plus recours comme moyen de financement. Comment cela impacte-t-il les banques ?

Pendant longtemps, les banques ont été la principale source de financement pour les entreprises. Certaines banques, comme la Barclays, sont à Maurice depuis 100 ans, et ont contribué à bâtir l’île Maurice. Il faut saluer cette contribution. Mais aujourd’hui, dans un marché développé, il existe plusieurs sources de financement: le capital-risque, les marchés des capitaux, des lignes de crédit spécialisées et, de plus en plus, les Fintech. C’est dans l’ordre des choses, et la concurrence est une bonne chose dans un marché libéralisé.

Évidemment, cette concurrence peut engendrer un manque à gagner. Mais il faut reconnaître que certaines formes de financement conviennent mieux à certains que d’autres. Il y a des projets que les banques ne peuvent pas financer, mais qui peuvent trouver des fonds à travers le crowd-lending, par exemple. Vous avez parlé du marché des capitaux. Il faut savoir que plusieurs de ces financements sont structurés par les banques. Dans le marché, il y a de la place pour tout le monde. Il s’agit de trouver une formule qui permet de collaborer. 

Récemment, le rendement sur les bons du Trésor à 91 jours s’est replié sous la barre des 3 %. Est-ce un signe d’inefficacité du mécanisme de transmission monétaire ?

Il ne faut pas exagérer. À Maurice, la politique monétaire est, dans l’ensemble, bien gérée. Et le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) le souligne. Il y a, comme vous le notez, de temps en temps un excédent de liquidités dans le système. La transmission monétaire peut prendre 18 à 24 mois pour prendre pleinement effet. Il faut se donner le temps de voir comment les interventions aboutissent. En tous cas, nous suivons de près la situation.

Pour certains analystes, c’est la stratégie d’investissement de certaines banques qui a provoqué cette baisse du rendement…

Je pense qu’il est important de remettre les choses en perspective. Il y a une forte demande pour les bons du Trésor. Du coup, les rendements baissent, ce qui est une fonction normale du marché. Il ne faut pas ignorer cette demande, et voir comment on peut offrir au marché les produits dont il a besoin.

En même temps, nous assistons à un effritement du taux de l’épargne qui est passé sous la barre des 10 %. Quelle est votre analyse de la situation ?

Les autorités ont raison de souligner ce point. L’épargne est un élément important de la stabilité financière, et il est crucial aujourd’hui de valoriser l’importance de l’épargne. Il ne s’agit pas d’épargner uniquement pour du rendement, mais pour une bonne discipline financière. C’est une culture qui disparaît, et il est important de conscientiser la population sur l’importance de mettre de côté des sous. Cela passe par l’éducation et la conscientisation. 

Aujourd’hui, un changement d’attitude s’opère sur le plan global : on pense moins à posséder, et plus à obtenir le bénéfice. Au lieu d’acheter, on loue. Ce changement de comportement ne favorise pas nécessairement l’investissement, et encourage la consommation. Il est plus important que jamais d’encourager une culture de l’épargne. En même temps, dans la conjoncture actuelle, avec des taux bas et de la liquidité, les taux à l’épargne reflètent l’état du marché, et n’encouragent pas forcément l’épargne.

Certains avancent que le pays est au bord du gouffre avec une croissance fébrile, une industrie sucrière dans un état semi-comateux, des exportations en baisse et un secteur manufacturier à la traîne. D’un autre côté, l’endettement fait l’objet de débats. Sommesnous devant une économie malade ?

Il ne faut pas faire d’amalgame. Nous sommes une économie ouverte, et faisons l’objet de revues régulières d’institutions internationales. Il est certes important de savoir comment gérer notre dette nationale selon nos capacités de remboursement. Il faut savoir que l’endettement des pays développés est aussi assez élevé. Une dette publique maîtrisée peut être bénéfique. Nous devons nous assurer que nos dettes publiques soient utilisées pour des projets d’investissements prioritaires et productifs, et qui nous permettent aussi de déployer et de maintenir une infrastructure d’un bon niveau ; élément important pour soutenir un processus de croissance durable.

Le contrôle de la limite d’endettement globale est certes important. Mais je pense qu’il est aussi important de prendre en considération la composition de la dette et d’avoir une sub limit qui tiendrait compte de la proportion de l’endettement externe et de veiller à la respecter.

Concernant les exportations, il nous faut continuer à exploiter les moyens pour renverser la tendance, par exemple, en se focalisant sur des créneaux plus niches, où nous pouvons avoir un avantage compétitif. Maurice ne peut concurrencer les grands pays sur les produits à faible valeur ajoutée. Cependant, avec une population intelligente et qualifiée, nous sommes idéalement positionnés pour les produits spécialisés et les services.

La situation de Maurice n’est pas unique. Il nous faut continuer ce que nous faisons et maintenir l’investissement dans l’éducation, l’innovation, les secteurs de pointe avec un travail stratégique de fond pour maintenir une croissance responsable et durable. L’économie passe par des moments difficiles, cela pour plusieurs raisons : la décroissance mondiale, l’économie mondiale qui elle-même passe par un moment difficile. Dans le passé, notre pays a toujours démontré qu’elle peut se réinventer et trouver de nouvelles opportunités ou des axes de développement qui maintiennent notre productivité et compétitivité. Je reste confiant dans l’avenir de notre pays.

Cette année marque les 100 ans de présence de la Barclays sur le sol mauricien. Quel bilan faites-vous de ce siècle d’activité ?

Depuis notre implantation à Maurice en 1919, la Barclays a connu une croissance soutenue qui nous a permis de devenir l’une des principales banques du pays. Durant ces 100 ans au service des Mauriciens, plusieurs faits marquants et de nombreux succès ont jalonné l’histoire de Barclays Bank Mauritius. Nous avons été la pionnière dans plusieurs domaines tels que l’emploi des femmes dès 1950, l’utilisation d’une carte VISA à la fin des années 80 ou encore le lancement des services bancaires offshore en 1989.

Cela correspondait à l’ambition du gouvernement de diversifier davantage son économie au-delà du tourisme. Compte tenu de l’emplacement stratégique de Maurice dans l’océan Indien, de ses excellentes relations de communication avec le monde extérieur, de ses politiques orientées vers l’extérieur et de sa longue histoire en matière de financement du commerce international, le gouvernement estimait que son secteur financier et son économie en général tireraient profit de la facilitation des capacités bancaires offshore.

À travers ses solutions financières, la Barclays a accompagné et favorisé le développement économique de Maurice. À ce titre, nous avons pris et continuons à prendre part au financement de plusieurs chantiers nationaux de grande envergure et dans divers secteurs de l’économie. Nous avons aussi soutenu les plans gouvernementaux dans les secteurs prioritaires et encouragé le développement des petites et moyennes entreprises.

En novembre 2002, la Barclays est passée à une étape cruciale de son développement à Maurice avec le rachat de la Banque Nationale de Paris Intercontinentale (BNPI). Cette opération d’envergure a donné une nouvelle vigueur au développement de la banque. En septembre 2003 on est désigné Banque de l’année 2003 par la prestigieuse publication spécialisée britannique The Banker.

En 2013, la Barclays Bank PLC (Mauritius Branch) devient Barclays Bank Mauritius Ltd (BBML) et fait partie de Barclays Africa Group Limited (BAGL), solidement implanté sur le continent africain. En juillet 2018, Barclays Africa Group Limited a annoncé officiellement son changement de nom pour celui d’Absa Group Limited. Ce développement, est l’un des plus importants rebranding sur le continent africain, et marque le début d’une nouvelle ère. 

Justement, comment se passe cette transition vers Absa ?

La transition se passe bien. D’ici juin 2020, nous serons officiellement Absa à Maurice, un nouveau nom qui reflète notre identité de groupe bancaire africain, avec pour ambition une meilleure ouverture sur le monde. Absa, qui est présent dans douze pays du continent avec 42 000 employés et au service de près de 12 millions de clients, nous donne accès à un réseau de ressources, de connaissances, de compétences, de systèmes et de capital humain sur lequel nous pouvons nous appuyer.

Et à mesure que nous intégrons ce groupe bancaire, nous sommes plus que jamais confiants que notre connaissance approfondie du marché local et africain et le fait que nous opérons dans de nombreuses économies africaines nous procureront un avantage concurrentiel. Alors que la marque Absa se dévoile progressivement à Maurice, nous transformons notre culture pour mieux connecter nos clients à des opportunités. En 2018, nous avons renforcé nos propositions en introduisant de nouveaux produits et services, parmi lesquels la gestion de patrimoine, accessible par l’intermédiaire de notre société mère. Nous sommes optimistes quant aux perspectives pour Maurice. 

Le marché local revêt donc une grande importance pour le groupe Absa ?

Maurice bénéficie d’un contexte économique favorable grâce à une politique économique transparente et ouverte, un climat politique et social stable, un environnement commercial favorable à l’investissement et un cadre juridique bien défini. Le pays figure également sur la liste blanche de l’OCDE et est reconnue comme ayant une législation anti-blanchiment de classe mondiale. Pour Absa, qui a pour ambition d’être un partenaire de choix pour les investissements en Afrique et vers d’autres régions du monde, Maurice constitue une plateforme toute indiquée et sur laquelle Absa compte bien s’appuyer.  

En 2018, vous avez réalisé une hausse de 20 % de vos profits avant impôts. Quels ont été vos principaux moteurs de croissance ?

Ces chiffres sont avant tout une preuve du travail de nos équipes et de leur dévouement au quotidien pour faire de notre institution bancaire une référence sur le plan local et dans la région. Cette progression de 20 % de nos profits comparé à l’exercice précédent s’explique par une croissance constante de nos revenus et une bonne gestion des coûts. Nos bénéfices en hausse proviennent principalement de l’augmentation de nos actifs, de notre volonté d’exploiter les possibilités qui s’offrent à nous sur les marchés internationaux et de la qualité des produits et services offerts à nos clients.

Ce qui favorisera la croissance de la Barclays est sans conteste notre bonne compréhension des besoins de nos clients. La solidité de notre assise financière et les partenariats privilégiés avec d’autres institutions du groupe Absa nous permettront également de tirer profit des opportunités d’affaires sur le continent africain. 

Quels sont vos projets d’expansion et quels secteurs ciblez-vous afin d’alimenter votre croissance ?

Les perspectives de croissance pour la banque sont diverses. Le secteur bancaire est en permanente transformation, car il doit évoluer au gré des changements du rythme de vie des consommateurs et proposer des services bancaires toujours plus innovants. Sur le plan local, nous opérons au sein d’un marché dynamique avec un potentiel de croissance intéressant. Nous avons pour ambition de maintenir notre statut de banque de premier choix pour les individus et les entreprises en tirant profit des évolutions technologiques afin de diversifier notre offre et de mieux répondre aux attentes de notre clientèle.

Le marché des particuliers, dit Affluent, est également un segment très attractif sur lequel nous comptons nous focaliser davantage. Le segment Jeunes constitue également pour les banques un levier de croissance intéressant. Nous servons également la clientèle sud-africaine, clients du groupe Absa, qui vit à Maurice et qui par le biais de Barclays Bank Mauritius, bénéficie d’une extension des services offerts par le groupe dans leur pays natal.

Par ailleurs, à travers le lancement de notre offre Wealth International en 2018, nous nous positionnons avec l’appui du groupe Absa comme une entité de référence pouvant répondre aux attentes des clients fortunés. D’un autre côté, nous continuons de soutenir les projets de nos entreprises locales en proposant un accompagnement personnalisé en fonction des secteurs d’activités.

Barclays Bank Mauritius se positionne comme une banque panafricaine avec une ambition régionale et internationale, en matière d’accompagnement des entreprises et des multinationales désirant investir en Afrique. Nous avons aussi intégré une accélération digitale dans notre stratégie de développement.

Vous parlez d’accélération digitale, mais aujourd’hui, toutes les banques investissent de manière importante dans les nouvelles technologies. Comment comptez-vous vous démarquer ?

Repousser les limites numériques est au cœur de nos préoccupations. Au fil des années, nous avons souvent été des pionniers concernant le numérique. Nous sommes la première et la seule banque à Maurice à permettre des transactions en ligne avec des cartes de débit et nous avons aussi été la première à lancer un Mobile Point of Sale. En 2018, l’une des plateformes numériques que nous avons introduites a été reconnue par l’Asian Banker, ce qui nous a valu deux récompenses : le Best Transaction Bank et le Best Cash Management Bank à Maurice. Ces prix témoignent de notre a� et de notre passion pour l’excellence. Cette année, nous intensifions nos efforts pour mettre en œuvre notre ambitieuse stratégie de croissance. Il y a quelques mois, nous avons également introduit Workday, un système de premier plan mondial adopté par des géants tels que Google et Amazon, destiné à enrichir l’expérience des employés, à approfondir la connaissance et à améliorer l’efficacité de notre organisation.

Absa Corporate and Investment Bank a lancé le premier Exchange Traded Funds à travers sa plateforme NewFunds ETF. Qu’est-ce que cela implique pour les investisseurs mauriciens ?

La manière d’investir est en train de changer. De nombreux investisseurs s’éloignent des portefeuilles d’investissement gérés activement car les coûts encourus et les risques pris ne sont pas toujours justifiés par les rendements qui en résultent. Avec les ETF (Exchange traded funds), certains des risques liés aux investissements en actions sont minimisés, ce qui réduit les pertes des investisseurs lorsque les marchés deviennent négatifs ou deviennent imprévisibles. Les investisseurs locaux perçoivent l’Afrique comme une destination d’investissement extrêmement intéressante et sont constamment à la recherche d’opportunités pour diversifier leur portefeuille de placements et bénéficier de rendements plus élevés. Ils peuvent profiter des ETF lancés par Absa pour avoir accès à l’Afrique.